(Winnipeg) Kelvin Goertzen deviendra le 23e premier ministre du Manitoba.

Le caucus progressiste-conservateur au pouvoir a choisi mardi M. Goertzen comme chef par intérim du parti pour remplacer le premier ministre Brian Pallister, qui doit quitter ses fonctions mercredi.

« Il a été décidé à l’unanimité que Kelvin Goertzen est la meilleure personne pour nous guider pendant cette période intérimaire jusqu’à ce qu’un nouveau chef soit choisi à l’automne », a déclaré le président du caucus, Greg Nesbitt, dans une déclaration écrite.

M. Goertzen, un ancien vice-premier ministre et maintes fois ministre, notamment des portefeuilles de la Santé et de l’Éducation, a refusé les demandes d’entrevue. Il devrait prendre la parole après avoir prêté serment mercredi.

Il conservera le titre jusqu’au vote à la direction du parti, prévu pour le 30 octobre.

Kelvin Goertzen est député depuis 2003 et est devenu une référence pour Brian Pallister lorsqu’il était question de révisions majeures des services gouvernementaux.

En tant que ministre de la Santé, il a supervisé la fermeture de certaines salles d’urgence à Winnipeg et une refonte des services hospitaliers censée réduire les temps d’attente.

M. Pallister l’a transféré à l’Éducation alors que la province lançait un examen visant à améliorer les résultats des tests et à réduire les frais généraux.

Le plan qui en a résulté, qui éliminerait tous les conseils scolaires de langue anglaise élus dans la province, s’est heurté à une vive opposition publique. Les trois candidats à ce jour dans la course à la direction des conservateurs ont promis de mettre un frein à la réforme.

Le chef de l’opposition néo-démocrate, Wab Kinew, a déclaré que Kelvin Goertzen devrait retirer le projet de loi sur l’éducation.

« Il ne fait aucun sens de poursuivre le programme législatif de M. Pallister maintenant qu’il n’est plus le chef », a déclaré Wab Kinew.

Il n’est pas clair si la législature siègera à nouveau comme prévu le 6 octobre pendant le bref mandat de M. Goertzen.

Outre le projet de loi sur l’éducation, plusieurs autres projets de loi sont en attente d’être adoptés, dont un pour promulguer les changements annoncés dans le budget provincial au printemps.