(Montréal) Québec solidaire (QS) appelle le gouvernement du Québec à s’engager à consacrer 1 % des investissements annuels en infrastructures publiques, soit 170 millions, au verdissement en secteurs urbains, notamment sur le terrain des hôpitaux, des CHSLD et des écoles.

Le deuxième parti d’opposition à l’Assemblée nationale affirme qu’une telle politique permettrait non seulement de diminuer la température dans les villes, mais également de réduire les coûts en santé reliés aux impacts négatifs des grandes chaleurs.

La députée de Mercier et responsable pour Québec solidaire en matière d’Environnement, Ruba Ghazal, cite une étude de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) selon laquelle la température dans les villes peut parfois être jusqu’à 12 degrés Celsius plus élevée que dans les secteurs ruraux avoisinants.

Une canicule sévit cette semaine dans plusieurs régions du Québec et la députée Ghazal soutient que les vagues de chaleur extrême ne vont qu’empirer dans les prochaines années si rien n’est fait. Elle appelle le premier ministre François Legault à être proactif et exemplaire en matière d’infrastructures vertes pour diminuer la température des villes en multipliant les îlots de fraîcheur.

La députée de Mercier ajoute que l’asphalte et le béton ont fait leur temps et elle profite de sa sortie pour dénoncer l’entêtement du gouvernement à vouloir construire dans la région de Québec un troisième lien routier qui nourrira davantage la pollution générée par les véhicules.

Le rapport qu’a dévoilé lundi dernier le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), mandaté par les Nations unies, mentionne que la Terre se réchauffe si rapidement en raison de l’activité humaine que les températures dans une décennie environ dépasseront le seuil de réchauffement que les dirigeants mondiaux cherchaient à éviter.

Le rapport écrit aussi que le Canada figure parmi les trois plus gros émetteurs de dioxyde de carbone par habitant au monde, avec les États-Unis et l’Australie.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré que ce rapport équivalait à une alerte rouge pour l’humanité alors que des vagues de chaleur, des sécheresses, des inondations et des incendies de forêt de plus en plus extrêmes menacent le monde.