(Ottawa) L’ancienne cheffe du Parti vert du Canada, Elizabeth May, s’est exprimée après des mois de mutisme sur les conflits internes qui ont embourbé le parti qu’elle a dirigé pendant 13 ans.

Dans un communiqué envoyé aux médias mardi après-midi, Mme May a mentionné que des « rumeurs » sur son implication dans les luttes intestines de la formation politique l’avaient poussée à préciser qu’elle ne joue aucun rôle dans les instances de direction des verts.

Au cours des derniers mois, le parti a été marqué par des querelles entre des membres du conseil fédéral, qui régit la plupart des affaires du parti, et la cheffe Annamie Paul. Les différends ont porté sur le conflit israélo-palestinien, puis sur le congédiement de membres du personnel et enfin sur le financement de la campagne électorale de Mme Paul dans Toronto-Centre.

Elizabeth May a affirmé qu’elle possédait de l’information de première main sur le départ de la députée Jenica Atwin chez les libéraux le mois dernier. Elle a qualifié cette perte qui correspond au tiers du caucus vert à Ottawa de « douloureuse », mais a assuré que ce départ n’était pas lié à un motif de « colère, de blâme et d’injures déplacées ».

L’ex-cheffe a réitéré qu’elle soutient pleinement le Parti vert, ajoutant que « notre chef est Annamie Paul et seuls nos membres ont le pouvoir de remettre cela en question ».

PHOTO PATRICK DOYLE, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

La cheffe du Parti vert Annamie Paul

Cette déclaration survient au lendemain d’une conférence de presse tenue par Mme Paul visant à démontrer que sa formation a traversé la tempête alors qu’une campagne électorale pourrait bien être déclenchée cette année.

Les tensions persistantes ont laissé les Verts dans les limbes, en plus de menacer temporairement le leadership d’Annamie Paul.

La cheffe a confirmé lundi qu’une motion de censure devant être déposée contre elle mardi avait été annulée. Elle a assuré qu’aucune motion similaire ne serait proposée par le conseil fédéral actuel ou avant le prochain congrès du parti.

« Nous devons nous unir pour ce qui semble être une campagne électorale imminente », a soutenu mardi sa prédécesseure Elizabeth May.