(Québec) La nomination des adjoints parlementaires échappe à l’application du principe de parité à assurer entre les hommes et les femmes élus à l’Assemblée nationale.

Les élues caquistes comptent actuellement pour 30 % du groupe de 20 adjoints parlementaires nommés par le premier ministre François Legault.

Des 20 députés caquistes choisis pour exercer cette fonction, on dénombre 14 hommes et 6 femmes.

Au cours des dernières semaines, des changements ont été effectués dans l’équipe avec l’ajout de deux nouveaux adjoints. Le décret gouvernemental mettant à jour la liste des adjoints a été publié mercredi dans la Gazette officielle.

On constate une certaine évolution : en 2019, la proportion de femmes chez les adjoints parlementaires était de 20 %.

La nomination d’adjoint parlementaire, souvent perçue comme un prix de consolation pour ne pas avoir accédé au conseil des ministres, permet à un élu de faire ses classes en secondant un ministre ou le premier ministre. Un député qui réussit à se démarquer augmente d’autant ses chances d’être nommé ministre un jour, à la faveur d’un remaniement.

Sur le plan politique, le poste d’adjoint a donc son importance et sur le plan financier, il n’est pas négligeable non plus. Cette responsabilité s’accompagne d’une augmentation de 20 % de la rémunération du député, soit près de 20 000 $ annuellement, pour un revenu total de 114 845 $.

De tous les membres du conseil exécutif, le premier ministre est celui qui est le mieux entouré, sur ce plan. Pour l’appuyer dans sa tâche, le premier ministre Legault peut compter sur quatre adjoints parlementaires, tous des hommes.

Ce sont les députés Donald Martel (pour le volet projet Saint-Laurent et zones d’innovation), Christopher Skeete (relations avec la communauté anglophone), Gilles Bélanger (internet haute vitesse) et Samuel Poulin (dossiers jeunesse).

De tous les ministres, c’est le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, qui peut compter sur le plus d’appuis de ses collègues, avec deux ministres déléguées, Marie-Ève Proulx (Développement économique régional) et Lucie Lecours (PME), et deux adjoints parlementaires, Youri Chassin (allégement réglementaire) et MarieChantal Chassé (innovation et entrepreneuriat).

La plupart des ministres n’ont qu’un adjoint, et certains n’en ont pas.

Les deux nouveaux adjoints parlementaires sont le député de Maskinongé, Simon Allaire, qui assistera la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, et la députée de Lotbinière-Frontenac, Isabelle Lecours, qui devra proposer des actions à entreprendre pour mieux lutter contre la violence conjugale, en conseillant la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault.