Des organisations de défense des droits de la personne de diverses confessions demandent au premier ministre Justin Trudeau de proposer un plan pour démanteler les groupes suprémacistes blancs au pays.

L’appel au premier ministre Trudeau fait suite à la mort d’un homme de 58 ans qui a été mortellement poignardé devant la mosquée de l’Organisation internationale musulmane à Toronto, le mois dernier.

La mosquée a demandé à la police d’enquêter sur la mort de Mohamed-Aslim Zafis en tant que crime haineux. Le chef de la brigade des homicides de la police de Toronto a déclaré le mois dernier que même si les enquêteurs n’avaient aucune preuve immédiate que l’attaque à l’arme blanche était motivée par la haine, il s’agissait d’une possibilité.

Les organisations qui ont écrit à M. Trudeau ont déclaré que le gouvernement devait prendre des mesures pour empêcher de tels évènements à l’avenir.

« Les communautés confessionnelles, ainsi que les communautés racialisées, ont été confrontées à des attaques contre nos maisons, nos lieux de culte, nos enfants et nos fidèles aux mains d’organisations suprémacistes blanches », ont-ils écrit.

Les organisations qui ont écrit à M. Trudeau comprennent le Conseil national des musulmans canadiens, l’Organisation sikhe mondiale, le Centre pour Israël et les affaires juives, Amnistie internationale ainsi que le Réseau canadien anti-haine.

« Nous attendons avec impatience le dialogue continu avec le gouvernement pour nous assurer que des mesures soient prises dès maintenant pour que ces attaques ne se poursuivent pas », ont écrit les groupes.

Les organisations demandent également à tous les partis politiques de participer à la lutte contre ces groupes.

La police a déclaré le mois dernier que Mohamed-Aslim Zafis avait apparemment été pris pour cible de façon aléatoire tandis qu’il était assis devant la mosquée le 12 septembre.

William Von Neutegem a été accusé de meurtre au premier degré relativement à la mort de Mohamed-Aslim Zafis.

Les enquêteurs ont indiqué le mois dernier qu’il n’y avait aucun motif apparent pour l’attaque et aucun lien connu entre la victime et l’accusé.

Le Réseau canadien anti-haine allègue que des comptes de médias sociaux sous le nom de William Von Neutegem présentent un chant et un symbole sur YouTube associés à un groupe néonazi qui encourage les meurtres. Il allègue également qu’un compte du même nom suit un suprémaciste blanc sur Twitter. La Presse Canadienne n’a pas été en mesure de confirmer que ces comptes appartiennent à l’accusé.

William Von Neutegem devrait revenir devant le tribunal le 5 novembre.