(Ottawa) Les députés fédéraux pourront participer aux travaux parlementaires à distance cet automne.

Le leader parlementaire du gouvernement, Pablo Rodriguez, a fait adopter une motion à l’unanimité à la Chambre des communes, mercredi après-midi, qui jette les bases pour un retour au Parlement « hybride » dans les prochains mois.

Ainsi, les partis se sont entendus pour avoir le plus petit nombre de députés possible dans l’enceinte de la Chambre. Les autres pourront participer aux travaux par visioconférence.

Les votes, eux, se feront par appel nominal en personne et en visioconférence — avec sa caméra allumée — en attendant la mise en place d’une application mobile qui permettrait d’enregistrer les votes à distance tout en validant l’identité des participants.

Les conservateurs s’étaient déclarés insatisfaits de l’application qui avait été conçue jusqu’ici pour faciliter le vote à distance. Une répétition générale, lundi, avait pris plus d’une heure et avait été « assez complexe, merci », selon les dires du député Pierre Paul-Hus.

Le chef néo-démocrate Jagmeet Singh avait plutôt reproché au gouvernement Trudeau d’avoir trop tardé pour tenir ce test. « C’est ce qui arrive quand on fait les choses à la dernière minute », avait déclaré M. Singh, lors d’une conférence de presse mardi.

Cette entente entre partis pour le mode de fonctionnement aux Communes est survenue quelques minutes avant que la gouverneure générale Julie Payette prononce le discours du Trône au Sénat, quelques centaines de mètres plus loin.

Les travaux parlementaires reprennent donc leur cours de manière hybride jusqu’au 11 décembre, à moins que les partis d’opposition décident de voter contre le discours du Trône.

Ce scénario serait peu probable, puisqu’il aurait pour effet de déclencher des élections générales alors que le pays entre dans une deuxième vague de la pandémie.