(Ottawa) Le ministre des Affaires étrangères affirme que le Canada n’accepte pas les résultats de l’élection présidentielle « frauduleuse » en Biélorussie.

Dans un communiqué publié lundi, François-Philippe Champagne demande « la tenue d’élections libres et équitables » en Biélorussie, où le président autoritaire Alexandre Loukachenko subit une pression croissante pour démissionner.

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Le président autoritaire biélorusse Alexandre Loukachenko

La déclaration du ministre Champagne intervient alors que les grèves se multiplient dans toute la Biélorussie, à la suite de la dispersion brutale de manifestations postélectorales pacifiques la semaine dernière.

Au moins 7000 personnes ont été arrêtées par la police antiémeute, plusieurs se plaignant d’avoir été battues sans ménagement. Un manifestant a été tué et des centaines d’autres ont été blessés.

M. Champagne, qui s’est entretenu avec la candidate de l’opposition Svetlana Tikhanovskaïa au cours du week-end, affirme que le Canada condamne la répression des manifestants.

Il appelle également à une enquête approfondie de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, dont les évaluations des élections sont largement considérées comme faisant autorité.

« Le Canada se joint à ses partenaires de la communauté internationale pour condamner la répression des manifestants pacifiques à la suite de l’élection présidentielle en Biélorussie », déclare le ministre dans le communiqué.

« Le Canada continuera de se tenir aux côtés du peuple bélarussien, et nous travaillerons avec nos partenaires internationaux pour faire en sorte que sa voix soit entendue et que les responsables de l’atteinte à la démocratie et des actions brutales contre les manifestants aient à rendre des comptes. »