Le premier ministre François Legault a défendu son intégrité, samedi, sur les réseaux sociaux, dans une rare sortie du genre. Il réagissait à un article publié dans le Journal de Montréal intitulé « Prêt de 5 M $ pour un ami de Legault ».

« Quand un journal laisse entendre que j’aurais quelque chose à voir avec un prêt accordé par Investissement Québec à Charles Sirois, écorchant au passage mon intégrité, j’avoue que ça me blesse », a écrit M. Legault sur Twitter et sur Facebook.

L’article faisait état d’un prêt de 5 millions de dollars à un hôtel détenu par l’homme d’affaires et cofondateur de la Coalition avenir Québec, Charles Sirois, et l’ancien dirigeant de la Société générale de financement, Henri A. Roy.

Dans un message sur Facebook, le premier ministre du Québec a indiqué qu’il « n’était même pas au courant de ce prêt, ce qui est d’ailleurs tout à fait normal », et qu’« aucune entorse aux règles n’a été faite par Investissement Québec sur ce prêt ».

« J’ai regretté dans ma carrière de m’être emporté, d’avoir blessé un adversaire par une remarque malveillante, mais jamais au grand jamais je n’ai favorisé un ou une amie alors que j’occupais des fonctions publiques », a écrit M. Legault.

Un « nouvel » Investissement Québec

Le Journal soulignait que le prêt avait été accordé « un jour à peine » après le dévoilement de la refonte d’Investissement Québec.

Le premier ministre et le ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, ont lancé lundi dernier un « nouvel » Investissement Québec, qui regroupe maintenant les expertises du ministère de l’Économie et de l’Innovation, du Centre de recherche industrielle du Québec et d’Export Québec. La refonte, annoncée depuis un moment, a élargi le mandat de l’organisme pour lui permettre d’assumer davantage de risques dans ses investissements.

Investissement Québec est le bras investisseur du gouvernement, et sa nouvelle mission est davantage axée sur le développement économique.

Le premier ministre a indiqué dans sa publication avoir réagi parce qu’il avait « envie de partager ce [qu’il] ressentai[t] » et pour assurer le public « de [son] intégrité ». « Et je ne laisserai évidemment personne attaquer ma réputation sans répondre », a ajouté M. Legault, qui se trouvait aux États-Unis hier.