(Québec) François Legault estime que la réforme parlementaire sur laquelle son gouvernement travaille pourrait octroyer plus de temps aux partis d’opposition pour qu’ils posent des questions au premier ministre.

M. Legault a plusieurs fois affirmé ces derniers jours qu’il souhaitait réformer le Parlement alors que les débats s’étirent selon lui dans certaines commissions parlementaires. Vendredi, le gouvernement de la Coalition avenir Québec impose un quatrième bâillon depuis son arrivée au pouvoir, ce qui enrage les oppositions.  

« L’idée, c’est d’avoir un parlement plus efficace, sans enlever de pouvoirs et de droits aux oppositions. Mais il faut que ça soit […] plus efficace », a dit M. Legault, précisant qu’une réforme du parlementarisme doit être faite de façon consensuelle avec tous les partis politiques.  

« [Il pourrait entre autres y avoir] plus de temps de disponible pour me poser des questions à moi, être plus ouvert à de vrais débats », a précisé le premier ministre.  

Des oppositions sur le pied de guerre 

Mais pour arriver à réformer le parlementarisme, François Legault devra rétablir les ponts avec les partis d’opposition, dont certains l’accusent d’avoir une attitude autoritaire.  

« C’est extrêmement cynique de voir que le gouvernement tient de beaux discours sur la valorisation de la profession enseignante et qu’ils viennent leur rentrer un projet de loi dans la gorge », a dénoncé vendredi la péquiste Véronique Hivon.

Québec utilise le bâillon afin d’accélérer l’adoption du projet de loi 40 abolissant les élections scolaires et transformant les commissions scolaires en centres de service, entre autres.  

« Il est temps que le gouvernement comprenne que le Parlement n’est pas son jouet. Le Parlement, c’est un endroit pour débattre », a affirmé Mme Hivon.  

« On est en présence d’un premier ministre qui profite d’une certaine popularité pour essayer de passer à toute vapeur ses projets de loi. C’est inacceptable », a dit le chef libéral Pierre Arcand.