(Ottawa) Un ancien député libéral dont l’entreprise de matériel médical a obtenu un contrat en sous-traitance de 237 millions du gouvernement fédéral pour fournir des respirateurs assure qu’il n’y a eu aucun jeu de coulisses ayant mené à la conclusion de cet accord.

Frank Baylis a déclaré vendredi au comité de l’éthique de la Chambre des communes qu’il n’avait eu aucun contact avec des élus avant que la société qu’il préside, Baylis Medical, conclue une entente pour produire 10 000 respirateurs dans le cadre d’un contrat de sous-traitance avec une autre société établie en Ontario.

Rick Jamieson, directeur de FTI Professional Grade Inc., qui a signé le contrat avec Ottawa dans le cadre de la réponse à la pandémie COVID-19, a déclaré que M. Baylis et lui ne se connaissaient pas avant le printemps et qu’il n’avait jamais imaginé que des considérations politiques pourraient être soulevées relativement à ce contrat.

M. Baylis, qui a été président de la société qu’il a fondée en 1989 avant de devenir député en 2015 pour un seul mandat, a indiqué qu’il n’avait pas avisé le commissaire fédéral à l’éthique qu’il était impliqué dans l’accord.

L’audience de vendredi après-midi survient près de six semaines après que la Chambre a adopté une motion des conservateurs demandant au comité de la santé d’enquêter sur les contrats gouvernementaux conclus dans le cadre de la lutte contre la pandémie de COVID-19. L’enquête pourrait forcer le gouvernement à divulguer des documents et des ministres à témoigner devant le comité.

Le député libéral Greg Fergus a suggéré que M. Baylis avait été convoqué par le comité de l’éthique dans le cadre d’une potentielle « chasse aux sorcières politique ». Il a souligné que le commissaire à l’éthique Mario Dion n’avait trouvé aucune raison d’enquêter sur lui.

Le vice-président de Baylis Medical, Neil Godara, a affirmé que le prix de chaque ventilateur payé par le fédéral, soit 21 000 $ US, était bien supérieur à leur valeur marchande d’environ 13 000 $ US en raison d’accessoires supplémentaires, d’une nouvelle usine et des 250 employés supplémentaires embauchés pour honorer le contrat, ainsi que des coûts d’expédition plus élevés en période de pandémie.