(Ottawa) Le premier ministre Justin Trudeau a fixé au 10 décembre la très attendue rencontre des premiers ministres du pays pour discuter du financement des soins de santé.

C’est le ministre des Affaires intergouvernementales, Dominic LeBlanc, qui a annoncé la date de la réunion sur Twitter.

Les premiers ministres des provinces et des territoires réclament depuis septembre la tenue d’un tel sommet dédié uniquement aux transferts fédéraux en santé.

Toutefois, le ministre LeBlanc souhaite inclure dans les discussions l’amélioration des soins, la lutte contre la COVID-19 et la logistique en vue de la distribution d’un vaccin.

Il n’a pas été précisé si la rencontre allait se tenir en personne, en formule virtuelle ou dans une formule mixte. Le cabinet du premier ministre dit continuer de travailler à la logistique.

Le gouvernement fédéral va verser 42 milliards aux provinces et territoires, cette année, pour contribuer au financement des soins de santé. Selon l’entente actuelle, Ottawa rehausse la valeur de ses transferts d’au moins 3 % par année.

Pour les premiers ministres des provinces, cette somme est insuffisante puisqu’elle ne correspond qu’à 22 % des coûts des soins de santé. De plus, ils dénoncent que l’indexation annuelle ne suit pas le rythme de la croissance réelle des coûts qui s’élève à environ 6 % par année.

Ils demandent à Ottawa de rehausser sa contribution à 35 % de la facture et de maintenir ce niveau de financement. Cela représenterait une augmentation de 28 milliards pour l’année en cours et d’environ 4 milliards de plus pour les années suivantes.

En raison de la pandémie de la COVID-19, le gouvernement fédéral a accordé un montant supplémentaire de 19 milliards aux provinces cette année, dont dix milliards dédiés spécifiquement à la crise sanitaire.

Lors de la mise à jour économique, lundi, la ministre des Finances Chrystia Freeland a promis un milliard de dollars de plus pour les centres de soins de longue durée.

Du côté des provinces et territoires, les élus rappellent que les sommes supplémentaires annoncées depuis le début de la pandémie ne sont pas récurrentes. Les premiers ministres insistent sur le besoin d’un financement stable à long terme.