(Ottawa) Le ministre des Affaires étrangères, François-Philippe Champagne, met en garde que durcir le ton envers la Chine pourrait nuire aux efforts de libération de deux Canadiens détenus de façon arbitraire.

Témoignant devant le Comité spécial sur les relations sino-canadiennes, le ministre Champagne a exhorté les députés à ne pas succomber à la tentation de parler de la Chine sur un ton trop dur plaidant que cela pourrait jouer en défaveur de Michael Spavor et Michael Kovrig.

Ces deux hommes sont détenus en Chine depuis près de deux ans en guise de mesures de rétorsion contre l’arrestation à Vancouver de la directrice financière de Huawei, Meng Wanzhou, à la demande des États-Unis.

Cet appel à un changement de ton de la part de François-Philippe Champagne survient une semaine après que la Chambre des communes eut adopté une motion du Parti conservateur intimant au gouvernement de trancher d’ici le 18 décembre si Huawei pourra participer au déploiement de la technologie 5G au Canada.

Cette motion, adoptée avec l’appui de tous les partis d’opposition, malgré la désapprobation du gouvernement, demande également l’élaboration, d’ici 30 jours, d’un plan musclé visant à faire face à l’intimidation croissante de la Chine envers des Canadiens d’origine chinoise qui vivent au Canada.

Une telle motion n’est pas contraignante pour le gouvernement et le ministre François-Philippe Champagne a fait savoir qu’il agirait sur les deux fronts selon les meilleurs intérêts de la sécurité nationale.