(Ottawa) Le sommet des pays du G20 s’est ouvert samedi avec les dirigeants les plus puissants du monde qui se sont consultés pour tracer la marche à suivre face à la pandémie de COVID-19, qui a forcé les membres cette année à se réunir virtuellement.

Signe des temps, la traditionnelle « photo de famille » des dirigeants du sommet a été conçue numériquement et superposée sur un site historique juste à l’extérieur de la capitale saoudienne, Riyad, qui aurait accueilli le rassemblement.

L’évènement de deux jours se déroule cette année sous la présidence de l’Arabie saoudite.

La pandémie, qui a coûté la vie à plus de 1,37 million de personnes dans le monde, a offert au G20 l’occasion de prouver comment de telles organisations peuvent faciliter la coopération internationale en cas de crise, mais a également souligné leurs lacunes.

« Nous avons le devoir de relever le défi ensemble au cours de ce sommet et de transmettre un message fort d’espoir et de réconfort », a déclaré le roi saoudien Salmane ben Abdul Aziz al-Saoud.

Il était entouré de deux écrans géants où l’on pouvait apercevoir les dirigeants du G20, dont le premier ministre canadien Justin Trudeau, les présidents américain Donald Trump et français Emmanuel Macron, le premier ministre britannique Boris Johnson et la chancelière allemande Angela Merkel.

Les propos du souverain étaient traduits simultanément en anglais.

Pendant une dizaine de minutes, il a été question des effets de la pandémie de COVID-19 sur l’économie mondiale et l’importance de la coopération internationale pour surmonter la crise.

Si les pays du G20 ont dépensé des milliards de dollars pour créer un vaccin contre le virus, ils se sont principalement concentrés sur la sécurisation de leurs propres stocks de vaccins. Des pays comme le Canada, le Royaume-Uni, les États-Unis, la France et l’Allemagne — tous des États membres du G-20 — ont négocié directement des accords avec des sociétés pharmaceutiques pour recevoir des milliards de doses, ce qui signifie que la grande majorité de l’approvisionnement mondial en vaccins de l’année prochaine est déjà réservée.

Un jour avant le sommet, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a déclaré que si 10 milliards US avaient été investis dans les efforts de développement de vaccins, de diagnostics et de thérapies, 28 milliards US supplémentaires étaient nécessaires pour la fabrication de masse, l’achat et la livraison de nouveaux vaccins autour du monde.

M. Guterres a appelé davantage de pays du G20 à rejoindre COVAX, une initiative internationale visant à distribuer les vaccins contre la COVID-19 dans les pays du monde entier. Les États-Unis de Donald Trump ont refusé d’y adhérer.

Les chefs d’État du G20 se sont réunis la dernière fois virtuellement pour une réunion d’urgence en mars alors que le coronavirus se propageait rapidement dans le monde. À l’époque, ils se sont engagés à « faire tout ce qu’il faut pour surmonter la pandémie ».

Les pays du G20 ont depuis accepté de suspendre le paiement de la dette des pays les plus pauvres du monde jusqu’à la mi-2021 pour leur permettre de concentrer leurs dépenses sur les soins de santé et les programmes de relance.