(Ottawa) Les élus de toutes les formations politiques ont salué la victoire du démocrate Joe Biden et de sa colistière Kamala Harris à l’élection présidentielle du 3 novembre en adoptant à l’unanimité une motion de félicitations à la Chambre des communes.

En outre, la Chambre des communes a formellement invité le président désigné à effectuer une visite officielle au pays et à prononcer un discours devant le Parlement dès que la pandémie de COVID-19 sera sous contrôle. Cela est devenu une tradition de voir le nouveau président américain effectuer sa toute première visite officielle à l’étranger au Canada. Le président sortant Donald Trump a toutefois fait fi de cette tradition. En fait, M. Trump n’a pas effectué une visite officielle au Canada durant son mandat de quatre ans, hormis les quelques heures qu’il a passées dans la région de Charlevoix en juin 2018 lors du sommet du G7.

En 2001, George W. Bush avait aussi fait entorse à cette tradition diplomatique vieille de près de 60 ans en faisant du Mexique, et non du Canada, la première destination étrangère de sa présidence. Mais son successeur, Barack Obama, l’avait rétablie en effectuant une visite officielle à Ottawa dans les premiers mois de sa présidence, en février 2009.

La motion adoptée à l’unanimité lundi a été proposée par le député néo-démocrate Peter Julian tout de suite après la période de questions.

Depuis la confirmation de la victoire de Joe Biden aux dépens du président sortant Donald Trump, le gouvernement libéral de Justin Trudeau a tendu de nombreuses perches afin d’établir des relations cordiales avec la nouvelle administration qui prendra le pouvoir le 20 janvier.

Le premier ministre Justin Trudeau a été l’un des premiers leaders étrangers à saluer la victoire de M. Biden, une heure après que l’Associated Press et le réseau CNN eurent confirmé qu’il avait remporté un nombre suffisant de grands électeurs grâce à sa victoire dans l’État de la Pennsylvanie, le samedi 7 novembre.

M. Trudeau a aussi été le tout premier dirigeant étranger à s’entretenir au téléphone avec le président désigné le lundi 9 novembre, soit moins de 48 heures après sa victoire.

Et le premier ministre a aussi pris soin de s’entretenir avec la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, qui est également membre du Parti démocrate.