(Québec) S’il est élu le 9 octobre chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon offrirait volontiers au député Pascal Bérubé de poursuivre son mandat de chef parlementaire intérimaire.

M. St-Pierre Plamondon a fait ainsi écho lundi à des déclarations de M. Bérubé.

En conférence de presse lundi matin, ce dernier avait ouvert la porte à poursuivre l’intérim à la direction du Parti québécois (PQ), si le prochain chef n’est pas un parlementaire. Un seul des candidats dans la course est un parlementaire, soit le député de Jonquière, Sylvain Gaudreault, réélu sans interruption depuis 2007.

M. St-Pierre Plamondon n’a jamais été élu à l’Assemblée nationale et il ne pourrait donc mener en Chambre le caucus péquiste composé de neuf députés.

« Pascal Bérubé a fait un travail exceptionnel qui a été reconnu par tous, a dit M. St-Pierre Plamondon en entrevue avec La Presse Canadienne. Bien qu’il soit trop tôt pour se pencher sur ces questions, il demeure que pour moi la porte sera grande ouverte : sur la base du travail qu’il a fait, il a toute ma confiance. »

Il a toutefois ajouté qu’il voudrait en discuter avec l’ensemble du caucus, mais le signal d’ouverture envoyé par M. Bérubé est une occasion pour M. St-Pierre Plamondon de lui témoigner sa confiance.

M. Bérubé a précisé qu’il lui faudra des atomes crochus avec le futur patron du PQ pour poursuivre son travail de chef parlementaire. M. St-Pierre Plamondon a assuré qu’il a toujours eu des « rapports très positifs » avec lui.

Les deux autres candidats, Guy Nantel et Frédéric Bastien, n’ont également jamais été élus à l’Assemblée nationale. Dans l’éventualité où les membres élisent l’un d’entre eux en octobre, il lui faudrait donc déterminer qui mènerait les troupes en Chambre.

« Aucun des candidats ne m’a fait d’appel du pied », a fait savoir M. Bérubé, en conférence de presse, avant de se rendre à la réunion des élus de son parti en vue de préparer la rentrée parlementaire de mardi. Serait-il intéressé à poursuivre l’intérim ?

« J’évaluerai », a-t-il répondu laconiquement.

Il a ajouté qu’il ne serait « pas pour l’instant » prêt à s’engager à assumer l’intérim deux années de plus, jusqu’aux élections générales de 2022, dans l’hypothèse où le futur chef ne chercherait pas à faire son entrée rapidement à l’Assemblée au cours d’une complémentaire.

Sa décision de poursuivre l’intérim comme chef parlementaire dépendra de qui sera élu, a-t-il précisé. Il estime en effet qu’il faut des liens personnels forts pour œuvrer ainsi en tandem, entre un chef parlementaire et un chef de parti hors de l’Assemblée.

« Ça prend une affinité, pour travailler aussi proche », a argué M. Bérubé.

Mentionnons qu’il travaille déjà avec le député de Jonquière et aspirant chef depuis longtemps déjà. Ils ont même été collègues à la table du conseil des ministres du cabinet de Pauline Marois entre 2012 et 2014.