(Ottawa) L’industrie canadienne des combustibles fossiles attend du discours du Trône, le 23 septembre, des signes clairs que le gouvernement de Justin Trudeau ne laissera pas tomber le secteur du pétrole et du gaz.

De leur côté, les environnementalistes menacent de reprendre leurs grandes manifestations du vendredi si cet ordre du jour libéral n’offre pas un plan concret pour éliminer complètement d’ici une dizaine d’années les émissions de gaz à effet de serre produites par les activités humaines.

Tim McMillan, président de l’Association canadienne des producteurs pétroliers, soutient que le premier ministre Trudeau devrait utiliser le discours du Trône pour assurer les investisseurs internationaux que l’industrie pétrolière et gazière au Canada constitue une excellente opportunité d’investissement.

Il estime que la norme fédérale proposée pour des carburants propres, destinée à forcer les pétrolières et gazières à émettre moins de gaz à effet de serre, ne serait pas équitable pour les producteurs canadiens face à leurs principaux concurrents étrangers. M. McMillan soutient que si la mise en œuvre de la nouvelle norme fédérale n’est pas reportée, de nombreuses entreprises canadiennes ne pourront tout simplement pas s’y conformer.

Ottawa a déjà réduit plus tôt cette année les exigences de cette norme pour les premières années d’application, afin de donner aux entreprises plus de temps pour se remettre de la crise économique causée par la COVID-19. M. McMillan soutient toutefois que ce ne sera pas suffisant.

Mais M. Trudeau fait également face à la pression de milliers de jeunes Canadiens du vaste mouvement « Grève pour le climat », qui estiment que ce discours du Trône représente la « dernière chance » du chef libéral de leur prouver qu’il est véritablement un leader de la lutte contre le changement climatique.