(Toronto) Le premier ministre ontarien Doug Ford défend une nouvelle campagne publicitaire lancée par son gouvernement pour faire connaître son plan de réouverture des écoles.

M. Ford estime que les députés de l’opposition qui ont critiqué les publicités « font de la petite politique » et que son gouvernement doit tenir la population au courant des mesures pour la rentrée.

Le premier ministre n’a pas pu dévoiler combien coûteraient ces publicités, mais a indiqué qu’elles continueraient d’être diffusées, malgré les critiques.

La campagne inclut des publicités imprimées et un message radiophonique de 30 secondes vantant les efforts qu’a faits le gouvernement afin de consulter les professionnels de la santé et de l’éducation pour élaborer sa stratégie.

Elle détaille également certaines des mesures incluses dans le plan et fait la promotion d’un site web gouvernemental contenant plus d’informations.

Des députés néo-démocrates et libéraux de l’opposition affirment que Doug Ford devrait plutôt s’attarder à dépenser de l’argent pour embaucher plus d’enseignants et accroître la distanciation physique dans les écoles.

Le plan du gouvernement progressiste-conservateur a été critiqué par les conseils scolaires, les syndicats d’enseignants et certains parents, qui jugent qu’il n’en fait pas assez pour réduire la taille des classes dans les écoles primaires.

Une porte-parole du ministre de l’Éducation Stephen Lecce a déclaré que la publicité vise à fournir aux parents et aux élèves des informations sur la réouverture des écoles.

100 nouveaux cas

Par ailleurs, l’Ontario a signalé mardi 100 nouveaux cas de COVID-19 et deux nouveaux décès liés au virus.

Le nombre total de cas s’élève désormais à 41 607, dont 2800 décès et 37 748 guérisons. Soixante-quinze guérisons ont été rapportées mardi.

La ministre de la Santé, Christine Elliott, a noté que 30 des 34 bureaux de santé publique de l’Ontario ont signalé moins de cinq nouveaux cas. Elle a précisé que 18 d’entre eux n’ont signalé aucun nouveau cas.

Des chauffeurs d’autobus scolaire inquiets

Les chauffeurs d’autobus scolaires de l’Ontario disent qu’ils ont besoin de directives de la province et des conseils scolaires sur les protocoles de sécurité liés à la COVID-19, y compris la distanciation sociale, l’utilisation des masques et la désinfection.

À l’approche de la nouvelle année scolaire, les chauffeurs, dont plusieurs sont des retraités, affirment qu’ils ont encore beaucoup de questions sur ce qu’ils sont censés faire lorsqu’un enfant dans l’autobus est malade.

« Nous savons à quel point il est important d’amener les enfants à l’école, mais nous ne voulons pas être ce maillon faible, nous ne voulons pas être responsables d’une épidémie ou quelque chose dans notre communauté », a déclaré Debbie Montgomery, présidente de la section locale 4268 d’Unifor, qui représente les chauffeurs d’autobus.

« Nous voulons bien faire les choses et nous voulons atténuer autant de risques que possible. »

Mme Montgomery a noté que la réglementation provinciale n’autorise pas l’utilisation du plexiglas pour protéger les chauffeurs, à qui on demande d’assumer plus de responsabilités, comme vérifier les présences et s’assurer que les enfants gardent leurs masques.

Elle a ajouté que certains chauffeurs avaient déjà reçu des listes avec plus de 70 élèves pour septembre.