(Ottawa) Le ministre de la Défense Harjit Sajjan a salué jeudi la décision du gouvernement irakien d’autoriser l’OTAN à rester dans le pays. Il y voit le signe d’une « évolution très positive ».

Les parlementaires irakiens avaient exigé, au début de janvier, le départ des forces étrangères à la suite de l’assassinat par les États-Unis d’un général iranien, près de l’aéroport de Bagdad.

Selon le ministre, il est encore trop tôt pour dire quand la mission de formation de l’OTAN en Irak, dirigée par le Canada, reprendra.

Le feu vert du gouvernement irakien a été annoncé jeudi par le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, lors de la réunion des ministres de la Défense des 29 membres de l’alliance militaire à Bruxelles.

M. Stoltenberg a ajouté que l’OTAN élargirait la mission, qui comprend environ 250 militaires canadiens, afin d’incorporer une partie de la formation qui était auparavant dispensée par la coalition dirigée par les États-Unis contre le groupe armé État islamique.

Bien que les discussions se poursuivent pour déterminer à quoi ressemblera exactement cette mission élargie, M. Sajjan a laissé entendre que cela n’entraînerait pas de grands changements à la mission canadienne. Le gouvernement n’aura pas à envoyer à court terme des troupes supplémentaires en Irak.

La décision de l’OTAN d’élargir sa mission survient dans la foulée des demandes du président américain Donald Trump, qui souhaite que l’alliance militaire en fasse plus au Moyen-Orient.