(Québec) La prochaine session parlementaire débute mardi prochain avec un beau cadeau offert au gouvernement Legault : deux des trois partis d’opposition sont à la recherche active d’un nouveau chef.

Le Parti libéral du Québec (PLQ), qui forme l’opposition officielle, et le Parti québécois (PQ), troisième groupe d’opposition, devront tous deux mener à bien au cours des prochains mois une course au leadership, qui drainera beaucoup de temps et d’énergie dans chacun des camps.

Les élus des deux groupes parlementaires devront trouver le secret de la quadrature du cercle, en jonglant avec leurs obligations de législateurs, qui supposent une présence assidue au parlement, tout en s’investissant totalement à l’extérieur du parlement pour faire gagner leur poulain.

Au cours des quatre prochains mois, cette situation risque de faciliter la tâche au gouvernement, qui pourra faire avancer ses projets de loi et annoncer ses décisions, en espérant détourner l’attention des deux partis d’opposition occupés à mener à bien leur campagne électorale respective.

Le risque est d’autant plus grand pour l’opposition officielle, qui jouit de beaucoup de latitude et de moyens pour interpeller le gouvernement et tenter d’infléchir ses décisions.

Le chef de l’opposition officielle par intérim, Pierre Arcand, s’est dit conscient de ce risque tout en se montrant rassurant, mardi, en marge du caucus de la rentrée parlementaire de son équipe, qui se tenait au Salon rouge du parlement.

« Même s’il y a une course à la chefferie, les députés seront présents » au parlement, a promis M. Arcand, en point de presse, au terme d’un caucus de deux jours visant à préparer la prochaine session parlementaire.

Il s’est dit conscient du défi que cela pourra représenter dans le contexte de la campagne au leadership.

Lundi, il a d’ailleurs fait un rappel à l’ordre à ses troupes.

« J’ai fait un premier rappel lors de la réunion » du caucus de lundi, a-t-il dit.

Le but était de signifier aux députés libéraux « à quel point il est important d’avoir de la discipline et de se donner d’ici juin toute l’énergie possible pour faire face à nos différents défis », a-t-il ajouté.

Cette discipline de parti sera d’autant plus importante, selon lui, alors que le gouvernement Legault semble « plus préoccupé par les structures que par les gens », selon M. Arcand.

Les libéraux vont « poser davantage de questions qui sont centrées sur les humains », a-t-il ajouté.

Le prochain chef du PLQ sera élu le 31 mai. Celui du PQ sera choisi le 19 juin.

La prochaine session parlementaire prendra fin le 12 juin.