(Calgary) Le chef du Parti conservateur Andrew Scheer a lancé un appel à l’unité au sein de ses troupes au moment où la division est de plus en plus perceptible parmi ceux qui lui imputent la défaite électorale du 21 octobre dernier.

Il a tenté de minimiser la grogne au sein du parti en affirmant que les dissidents ne représentaient qu’une minorité d’élitistes et de « bavards » qui savent qu’il ne reculera jamais dans son opposition à la taxe sur les émissions de carbone.

« Ils pensent que ce dont le Canada a besoin est un second Parti libéral, a-t-il déclaré au cours d’un discours prononcé tard vendredi soir lors de l’assemblée générale annuelle du Parti conservateur uni de l’Alberta. Vous avez peut-être entendu dire que certains d’entre eux veulent me voir partir parce qu’ils savent que jamais je n’appuierai [cette taxe]. »

PHOTO DAVE CHIDLEY, LA PRESSE CANADIENNE

Andrew Scheer

M. Scheer a mis les conservateurs en garde contre la tentation d’écouter ceux qui veulent transformer le prochain congrès de la formation, en avril, en une arène politique pour vider une querelle interne.

« Quand nous nous sommes préoccupés de nos différences plutôt que de nos objectifs communs pour un Canada fort et uni, par le passé, nous nous sommes privés nous-même de la victoire », a-t-il déclaré.

Les électeurs ont reporté en octobre au pouvoir les libéraux, mais minoritaires. La troupe de Justin Tudeau n’est pas parvenue à faire élire un seul député en Alberta et en Saskatchewan, deux provinces où la grogne contre la taxe sur les émissions de carbone est importante.

M. Scheer s’est dit déçu des résultats des dernières élections fédérales, mais il assure être à l’écoute des militants de son parti afin de déterminer les améliorations à apporter en vue du prochain scrutin.

Plus tôt dans la journée, le député et ancien ministre Ed Fast a affirmé qu’il avait renoncé à occuper un poste au sein du cabinet fantôme d’Andrew Scheer parce qu’il estime que le chef de l’Opposition officielle à Ottawa a besoin d’être entouré par des députés qui appuient son leadership.

Le député conservateur de la Colombie-Britannique ne s’est pas caché pour exprimer sa frustration face à la politique de son parti face aux changements climatiques, soulignant que la plupart des électeurs qu’il avait rencontrés ne savaient même pas que les conservateurs en avaient une.