(Québec) À première vue, le gouvernement Legault se montre satisfait de la place du Québec dans le nouveau cabinet Trudeau.

Plusieurs ministres caquistes ont commenté, mercredi, la composition du conseil des ministres paritaire à Ottawa. Celui-ci compte 36 ministres, dont 10 Québécois.

« L’importance du Québec est confirmée, je pense que c’est une très bonne nouvelle pour nous tous », s’est réjoui le président du Conseil du trésor, Christian Dubé.

La nomination de Pablo Rodriguez à titre de lieutenant du Québec envoie le bon signal, croit-il. « D’entrée de jeu, c’est une excellente nouvelle de dire qu’on a quelqu’un qui est dédié aux priorités du Québec », a renchéri la ministre des Relations canadiennes, Sonia LeBel.

Par le passé, le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, s’était lui-même attribué le rôle de lieutenant québécois. Son parti ayant perdu cinq sièges au Québec aux dernières élections, plusieurs voix se sont élevées pour qu’il s’entoure davantage de Québécois.

Parmi les ministres québécois, plusieurs gardent leurs postes : David Lametti (Justice), Marc Garneau (Transports), Diane Lebouthillier (Revenu national), Marie-Claude Bibeau (Agriculture).

D’autres prennent du galon : François-Philippe Champagne (Affaires étrangères), Jean-Yves Duclos (Conseil du trésor), Pablo Rodriguez (leader parlementaire), Mélanie Joly (Développement économique).

Il y a également deux nouveaux venus : Marc Miller (Services aux Autochtones) et Steven Guilbeault (Patrimoine canadien).

C’est le Britanno-Colombien Jonathan Wilkinson qui a hérité du portefeuille de l’Environnement. « C’est un contact que je vais prendre avec lui le plus rapidement possible, convaincu qu’on aura de beaux échanges », a affirmé son vis-à-vis provincial Benoit Charette.

Il a dit espérer aborder rapidement avec M. Wilkinson le dossier des aires protégées, ainsi que celui de la gestion des matières résiduelles.

Le gouvernement Legault a par ailleurs bon espoir de convaincre M. Garneau et Catherine McKenna (Infrastructures) de financer son projet de troisième lien routier entre Québec et Lévis.

« Je n’ai aucune inquiétude, a déclaré le ministre québécois des Transports, François Bonnardel. On ne m’a pas laissé sous-entendre qu’il (le gouvernement fédéral) pourrait ne pas être présent. »

Mme LeBel a en outre salué le retour en poste de son homologue David Lametti à la Justice. Questionnée à savoir si elle s’attendait à ce qu’il s’abstienne de contester la loi 21 sur les signes religieux, elle s’est limitée à dire : « On verra ».

La loi québécoise, adoptée sous bâillon en juin, interdit le port de signes religieux aux employés de l’État en position d’autorité, dont les enseignants. En campagne électorale, M. Trudeau avait évoqué la possibilité d’un jour contester cette loi devant les tribunaux.