(Québec) Alors que la militante écologique Greta Thunberg sera à Montréal vendredi pour la marche mondiale pour le climat, Gaétan Barrette souhaite prendre un pas de recul face à certains discours catastrophiques qui prédisent « la fin du monde à tous les deux jours ».

« On doit s’élever au-dessus de la mêlée et ne pas se diriger vers trop d’extrêmes. Il y a une problématique aujourd’hui, elle est réelle et il n’y a aucun doute. Les changements climatiques sont ce qu’ils sont et ils ont les impacts que l’on connaît. Mais est-ce que ça veut dire que ce qui est annoncé pour 2050 va se réaliser ? Pas nécessairement comme ça », a déclaré le député libéral, jeudi.

Sur les réseaux sociaux, M. Barrette a partagé un texte du chroniqueur Mathieu Bock-Côté qui affirmait – sans contester l’existence des changements climatiques et l’urgence d’agir – que Greta Thunberg basculait parfois dans des « hallucinations apocalyptiques ». 

« Les discours catastrophiques, moi, je préfère qu’on prenne des décisions basées sur la raison. […] Annoncer la fin du monde tous les deux jours, non », a dit Gaétan Barrette.

Le député libéral ne met en doute les nombreux rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Le nombre important d’études traitant des réchauffements climatiques et prévenant de grands bouleversements démontrent une tendance qui est scientifiquement prouvée, a dit M. Barrette. Mais à la veille d’une journée mondiale de manifestations sur le climat, il faut faire attention à ne pas prédire « la fin du monde ». 

« Aujourd’hui, on a quasiment la date de la fin du monde d’annoncée », a-t-il déploré.

Changements climatiques : « alarmant », dit Legault

Le premier ministre François Legault considère pour sa part que les changements climatiques sont « alarmants ». Il salue la parole de Greta Thunberg, particulièrement lorsqu’elle s’exprime aux États-Unis où « il y a beaucoup de travail à faire ». 

« Il faut saluer les jeunes comme Greta Thunberg qui disent à tous les citoyens du monde qu’on ne peut pas ne rien faire. Je suis contenu que ça soit dit aux États-Unis où il y a beaucoup de travail à faire […] pour réduire les [gaz à effet de serre] », a dit M. Legault jeudi.

Les changements climatiques sont « alarmants, a-t-il poursuivi. Si on ne fait rien, c’est la survie de la planète qui est en jeu, ce n’est pas rien. »