(QUÉBEC) Le gouvernement Legault refuse de rendre l’autobus et le métro gratuits à l’occasion de la grande marche sur le climat qui aura lieu vendredi.

Le ministre des Transports, François Bonnardel, a offert une réponse sans équivoque à la demande formulée la veille par Québec solidaire.

« C’est non, a-t-il dit. Les municipalités ont toute l’autonomie nécessaire pour prendre leurs décisions. »

Il reproche à Québec solidaire de chercher à se faire du « capital politique sur la marche de vendredi ». Il craint aussi d’établir un précédent coûteux si Québec devait rendre le transport collectif gratuit à l’occasion de cette mobilisation.

« Est-ce qu’on devra offrir la gratuité à toutes les prochaines marches au Québec, qui sont des sommes quand même importantes ? », a-t-il illustré.

La veille, Québec solidaire a écrit à deux ministres du gouvernement Legault pour réclamer que les transports en commun soient gratuits dans neuf villes québécoises pour la journée de vendredi (voir le texte). La co-porte-parole Manon Massé fait valoir que cette mesure permettrait à la fois d’encourager la participation à la mobilisation, et à réduire la congestion causée par les manifestations.

L’idée a intéressé le Parti québécois et le Parti libéral. Ils ont toutefois convenu que le gouvernement doit faire davantage pour encourager le développement du transport en commun, et pas seulement la journée de vendredi.

La députée libérale Marie Montpetit a rappelé que son parti proposait de rendre l’ensemble des transports collectifs gratuits lors de la dernière élection.

« Toutes les mesures qui vont permettre de maximiser les gens qui vont être présents sont une bonne idée, toutes les mesures qui vont permettre de réduire les GES, vendredi ou une autre journée, c’est une bonne idée », a-t-elle dit.

« Je ne suis pas contre ça, je suis favorable, a pour sa part indiqué le député péquiste Sylvain Gaudreault. Mais ça prendre plus que vendredi en matière de transport collectif. »