(Québec) François Legault croit qu’il est possible de « minimiser, sinon éliminer » les impacts environnementaux de la construction d’un troisième lien routier entre Québec et Lévis, même en ce qui concerne le bar rayé, un poisson en voie de disparition dont l’habitat serait menacé par le chantier.  

« On va faire [le troisième lien] en minimisant [les impacts], et c’est loin d’être prouvé, les impacts sur le bar rayé ou sur l’environnement. On va faire ce projet-là correctement », a dit le premier ministre du Québec, jeudi.

En matinée, La Presse révélait que la construction d’un tunnel entre les deux rives du fleuve Saint-Laurent empièterait sur l’habitat naturel du bar rayé, ce qui pourrait compliquer le processus d’évaluation environnementale.

Selon Pêches et Océans Canada, les battures de Beauport et le chenal nord de l’île d’Orléans – où doit passer le troisième lien – sont des zones essentielles au bar rayé.  

« À partir du moment où [on construit] un tunnel, il y a des impacts sur l’environnement. Il faut les évaluer. Évidemment, il y aura un processus formel qui sera mis en place. Toutes les normes seront respectées », a promis M. Legault, jeudi.  

« Je pense qu’on est capable, au Québec, de faire un tunnel entre Québec et Lévis tout en respectant l’environnement. Je pense qu’on est capable de minimiser, sinon éliminer impacts négatifs », a ajouté le premier ministre.  

En juin dernier, le ministre des Transports, François Bonnardel, a confirmé que le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) construirait un tunnel d’une dizaine de kilomètres entre Québec et Lévis pour relier les autoroutes 20 et 40 sous la pointe ouest de l’île d’Orléans.  

À ce jour, l’évaluation du coût du projet n’a pas été dévoilée. Le gouvernement Legault n’exclut pas d’y inclure un péage sur le troisième lien et promet toujours une première pelletée de terre d’ici octobre 2022.  

Plus tôt en matinée, jeudi, le Parti québécois a pour sa part affirmé que cette nouvelle problématique entourant le bar rayé était une nouvelle preuve que le troisième lien est un projet « insensé ».