(Ottawa) À deux semaines du déclenchement probable des élections fédérales, les néo-démocrates révèlent l’identité de leur 29e recrue au Québec. On est loin du compte pour la province qui a offert une vague orange en 2011 et où il y a 78 sièges à combler.

C’est une ancienne députée de cette fameuse vague, Ève Péclet, qui a annoncé sa candidature, mercredi. Mme Péclet tentera de reprendre La Pointe-de-l’Île, comté perdu en 2015 aux mains du bloquiste Mario Beaulieu.

PHOTO RANIA NIA, TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK D’ÈVE PÉCLET

Ève Péclet

Le chef adjoint du Nouveau Parti démocratique (NPD), Alexandre Boulerice, assure qu’il n’est « pas nerveux », « pas inquiet », que le travail de recrutement va bien.

« Avec les dates d’investitures qui sont déjà prévues, le 15 septembre, on va arriver à 53 candidats », a-t-il dit au cours d’une entrevue téléphonique mercredi après-midi.

Le 15 septembre risque fort d’être la date du déclenchement de la campagne.

Les néo-démocrates seront donc encore à court de 25 candidats pour démarrer la course qui ne dure que cinq semaines.

Le député explique la lenteur du processus par la complexité des règles de son parti. Ces règles n’avaient pas empêché le NPD d’avoir 78 candidats au déclenchement de la campagne de 2015, campagne exceptionnellement longue, qui avait duré deux mois.

Il faut dire qu’en 2015, ils étaient 48 députés néo-démocrates sortants à vouloir se faire réélire au Québec. Les choix de candidats ne nécessitaient donc pas le même effort de recrutement.

Quatre ans plus tard, ils ne sont plus que neuf députés québécois néo-démocrates à tenter leur chance une fois de plus, depuis la défection de Pierre Nantel, parti rejoindre le Parti vert.

Et puis, les sondages ne sont guère favorables aux troupes de Jagmeet Singh.

Un sourire dans la voix, M. Boulerice affirme que sa liste de candidats québécois sera complète avant le 21 octobre, jour du vote.

Les difficultés de recrutement ne se limitent pas au Québec. Il n’y a toujours aucun candidat annoncé au Nouveau-Brunswick ni à l’Île-du-Prince-Édouard. Le chef du parti admet qu’il lui reste du travail à faire et, comme son chef adjoint, explique ces délais par un processus d’investiture plus complexe au NPD que dans les autres partis.

« On ne peut pas nommer un candidat, il faut avoir tout un processus », a fait valoir M. Singh en entrevue téléphonique alors qu’il était en Colombie-Britannique.

« Pour nous, c’est un défi parce qu’on a quand même moins de ressources que les autres partis », a-t-il justifié.

Le Parti vert, mercredi, avait déjà nommé 57 candidats québécois. Le Bloc québécois en avait 46, les libéraux 61 et les conservateurs 74.