La tribune devait lui servir à détailler les intentions du Canada à la veille du sommet du G7, mais à quelques semaines du déclenchement de la campagne électorale, Justin Trudeau a plutôt profité de l’occasion pour lancer quelques attaques contre ses adversaires conservateurs.

Dans un discours d’une quarantaine de minutes devant le Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM), mercredi, le premier ministre a vanté les réalisations de son gouvernement sur la scène internationale. Et à chaque fois qu’il a pu, il a présenté le contraste entre son gouvernement libéral et les conservateurs d’Andrew Scheer.

Il l’a fait en parlant de ses efforts pour lutter contre les changements climatiques, rappelant que Stephen Harper a fait gagner au Canada le prix du « fossile de l’année », plusieurs années consécutives. Il a repris sa ligne d’attaque en citant ses gestes pour les communautés LGBTQ2 et les droits des peuples autochtones. Et puis, il a visé la même cible lorsqu’il est revenu sur la difficile négociation du nouvel accord de libre-échange avec les États-Unis et le Mexique.

« Les députés conservateurs avaient vivement critiqué les priorités canadiennes comme notre désir d’établir de meilleures normes pour les travailleurs et veiller à la protection de l’environnement », a-t-il rappelé.

« C’est donc plutôt ironique lorsqu’on réalise que ce sont justement ces dispositions progressistes qui vont aider l’accord à être adopté par un Congrès américain où les démocrates détiennent la majorité », a-t-il fait remarquer.

M. Trudeau a tout de même effleuré le sujet de l’ordre du jour de la réunion du G7 à Biarritz où on discutera de « l’état actuel de notre monde » ainsi que des « préoccupations concernant l’économie mondiale ».

« Mon message sera clair. Il faut bâtir un avenir où tout le monde peut profiter de la croissance économique et où on investit pour aider la classe moyenne », a-t-il offert, sans plus de précision.

Il en avait beaucoup plus à dire sur ses adversaires conservateurs et « leur approche de la politique internationale ». « Ce sera un retour à l’époque Harper alors que le Canada en faisait moins et comptait moins », a-t-il prévenu, après avoir une fois de plus rappelé le « choix important » que les Canadiens auront à faire en octobre.