(Montréal) L’écologiste bien connu Steven Guilbeault a officialisé son intérêt pour devenir candidat pour le Parti libéral du Canada dans Laurier—Sainte-Marie, vendredi. En plus des questions écologiques, il s’est dit opposé à la loi sur la laïcité de l’État du gouvernement du Québec.

Loin de voir son saut aux côtés de Justin Trudeau comme un geste opportuniste ou carriériste, comme ses détracteurs l’ont qualifié ces derniers jours, il y voit au contraire une suite logique à son engagement pour lutter contre les changements climatiques chez Équiterre et Greenpeace.

Militant depuis 25 ans en écologie, il continue de s’opposer au pipeline TransMountain et se refusera donc à le défendre pour le gouvernement Trudeau.

Il affirme qu’aucun gouvernement n’en a autant fait pour l’environnement que celui de Justin Trudeau. Et il a peur de voir les conservateurs revenir au pouvoir et miner les progrès qui ont été faits, a-t-il expliqué au cours d’une rencontre avec la presse, au beau milieu du parc La Fontaine à Montréal.

Contre PL21

Dans son allocution, il a dépassé le strict cadre de l’écologie pour aborder la question de la défense des droits des minorités, du « mépris des différences » et de sa crainte de voir la montée du populisme au Canada et aux États-Unis. Il a dit voir la « diversité comme une richesse pour notre société » et s’est dit « inquiet de la montée des intolérances ».

Interrogé spécifiquement sur sa position face au projet de loi sur la laïcité de l’État, au Québec, il a dit s’y opposer et partager la position officielle du gouvernement Trudeau à ce sujet.

Quand on lui a demandé s’il croyait que le gouvernement fédéral devrait participer à la contestation de la loi québécoise devant les tribunaux, il n’a pas voulu s’engager et nous a référés au ministre fédéral de la Justice et au Procureur général du Canada.