(Ottawa) Après Yves-François Blanchet et Stéphane Bergeron, voilà qu’Alain Therrien s’ajoute au nombre d’anciens députés péquistes qui comptent se présenter sous la bannière du Bloc québécois cet automne.

M. Therrien envisage de se présenter à l’investiture du Bloc dans La Prairie, circonscription qui est détenue par le libéral Jean-Claude Poissant.

L’ex-député péquiste se défend de voir dans le Bloc québécois une deuxième option, après avoir perdu son siège aux dernières élections québécoises. Il avait été défait par Danielle McCann, l’actuelle ministre caquiste de la Santé.

M. Therrien soutient qu’il n’a « jamais perdu la flamme » pour représenter les citoyens et se dit maintenant prêt à relever le défi au fédéral.

S’il est élu au Bloc, l’ancien député péquiste se dit prêt à relayer les positions du gouvernement de la Coalition avenir Québec, même celles sur l’immigration ou la laïcité qui ont été imposées par bâillon dans les deux derniers jours.

« S’ils font ça, je suis convaincu qu’ils font ça parce qu’ils pensent que c’est ce qui est mieux pour les Québécois. […] Nous, on va respecter ce qui sera décidé par le gouvernement du Québec, qui représente les Québécois », affirme M. Therrien.

M. Therrien a été député de Sanguinet pour le Parti québécois de 2012 à 2018. Dans le gouvernement de Pauline Marois, il a occupé les postes d’adjoint parlementaire au ministre des Finances ainsi qu’au ministre des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur.

Il est actuellement directeur de la recherche à l’Institut de recherche sur l’autodétermination des peuples et des indépendances nationales (IRAI), mis sur pied par l’ancien chef péquiste Pierre Karl Péladeau.

La course à l’investiture bloquiste dans La Prairie doit se tenir le 12 août. Pour l’heure, M. Therrien est seul sur les rangs pour devenir le candidat officiel du parti cet automne.

Critiques contre Réjean Hébert

Un autre ex-péquiste, Réjean Hébert, a fait les manchettes dans les derniers jours parce qu’il songe à joindre les rangs de l’équipe libérale de Justin Trudeau à temps pour la prochaine élection.

M. Therrien, qui a connu M. Hébert au sein du gouvernement Marois, n’a pas manqué de fustiger son ancien collègue qui a rejeté ses convictions indépendantistes.

« On parle d’opportunisme, mais là, on parle pas mal plus de contortionnisme ! s’est-il exclamé. Un des rêves que j’aurais, c’est de voir comment Réjean Hébert peut jouer au jeu Twister. Il doit être impressionnant. »

M. Hébert n’a pas encore confirmé s’il allait se lancer avec les libéraux. Mais sa réflexion a fouetté les troupes souverainistes et a incité l’ex-ministre péquiste Stéphane Bergeron à vouloir se porter candidat pour le Bloc.