(Ottawa) Un sénateur indépendant s’est donné la mission de convaincre les membres de la chambre haute du Canada de ne plus être aussi méchants les uns envers les autres sur les médias sociaux.

Tony Dean a déclaré que de récents échanges sur Twitter impliquant des sénateurs et leur personnel ont parfois été « agressifs, harcelants et, dans certains cas, intimidants ».

M. Dean, un ancien haut fonctionnaire ontarien, a soulevé la question lors d’une réunion d’un comité sénatorial, la semaine dernière. Et dans une entrevue ultérieure, il a déclaré que l’intensité des commentaires hautement partisans s’était nettement accrue au cours des derniers mois.

Bien que la liberté d’expression, la capacité de communiquer des messages politiques et la protection du privilège parlementaire soient importantes à maintenir, il a déclaré qu’il devrait exister des limites raisonnables aux discours blessants et à la conduite indigne d’un sénateur ou du Sénat en tant qu’institution.

« Ce ne sont pas des privilèges qui doivent prendre le dessus sur la capacité des membres de notre organisation de faire leur travail sans intimidation ni harcèlement », a déclaré M. Dean.

Il a proposé que les sénateurs se rencontrent pour discuter de la question et demander à l’administration du Sénat si les politiques actuelles sont suffisantes et comment créer de nouvelles directives, si nécessaire.

M. Dean, qui fait partie du groupe des sénateurs indépendants, a déclaré que des discussions avaient eu lieu lors de l’élaboration de la nouvelle politique du Sénat sur le harcèlement afin d’étendre sa portée aux médias sociaux, mais que les sénateurs n’avaient pas pu se mettre d’accord sur la question.

M. Dean établit une distinction entre les commentaires généralisés destinés à un groupe de sénateurs ou de caucus et ceux qui sont personnalisés et qui attaquent des sénateurs ou des membres du personnel spécifiques.

Un nouvel ensemble de directives pour la conduite en ligne pourrait être adapté de manière à englober les cas évidents de harcèlement ou d’intimidation, tout en permettant de communiquer de manière enflammée les messages politiques, a-t-il ajouté.