(Québec) La Chine est responsable de la crise des opioïdes au Canada, selon le chef conservateur Andrew Scheer, et Ottawa doit lui demander des comptes.
M. Scheer a lancé cette accusation dans un discours qu’il prononçait vendredi après-midi au congrès de la Fédération canadienne des municipalités (FCM), à Québec.
Évoquant la crise de santé publique qui frappe « les villes autant que les communautés rurales », le chef conservateur s’est engagé à s’y attaquer s’il prenait le pouvoir en octobre. Sa promesse a été applaudie par les élus municipaux réunis pour l’entendre.
« La source principale de fentanyl illégal au Canada vient de Chine par des conteneurs et par la poste. Et la majorité de la substance aboutit en Colombie-Britannique », a déclaré M. Scheer.
« Évidemment, le Canada doit stopper l’entrée de ce fentanyl au Canada », a-t-il ajouté, se fiant à des sources qui auraient indiqué « clairement » que le problème du fentanyl chinois allait en empirant.
« Donc, le gouvernement doit poser des gestes concrets pour réclamer des comptes à la Chine à propos de ce phénomène », a-t-il réclamé.
Dans un discours précédent où il avait détaillé sa politique étrangère en vue des prochaines élections, M. Scheer s’en était particulièrement pris à la Chine, à la querelle qu’elle entretient avec Ottawa depuis l’arrestation de la dirigeante de l’entreprise Huawei en sol canadien.
Pendant que Meng Wanzhou attend son extradition possible vers les États-Unis, deux citoyens canadiens — Michael Spavor et Michael Kovrig — ont été arrêtés sans raison à Pékin et la Chine a cessé ses importations de canola canadien.
Début mai à Montréal, tout comme vendredi à Québec, le chef conservateur a enjoint Justin Trudeau à mieux tenir tête au gouvernement chinois.