(Montréal) À l’approche de la Journée nationale des patriotes, l’ex-premier ministre Bernard Landry a été honoré à titre posthume, jeudi à Montréal.

Une centaine de personnes s’étaient rassemblées à l’édifice Gaston-Miron, l’ancienne bibliothèque principale de Montréal face au parc La Fontaine, où le Mouvement national des Québécois a remis la médaille René-Lévesque à la fille du disparu, Pascale.

Celle-ci s’est dite touchée par cette marque de reconnaissance, affirmant que son père et René-Lévesque étaient à ses yeux l’équivalent des bâtisseurs de cathédrales, des hommes qui n’auront pas vu leur œuvre achevée, mais qui auront contribué à y poser les pierres d’assise et à recruter des compagnons pour poursuivre le rêve.

La veuve de M. Landry, Chantal Renaud, devait prononcer un discours, mais n’a pu qu’envoyer un mot d’appréciation en raison d’un état de santé précaire.

Un autre grand absent aura été l’homme d’affaires et ex-chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau, qui a dû se désister à la dernière minute pour des raisons familiales.

Parmi les personnes qui lui ont rendu hommage, le chef intérimaire du Parti québécois, Pascal Bérubé, a beaucoup insisté sur le statut de patriote de Bernard Landry et il a réjoui l’auditoire en lui annonçant qu’à sa demande — et avec l’appui unanime de l’Assemblée nationale — le drapeau des patriotes flotterait lundi sur la colline parlementaire pour la première fois de l’histoire.

L’ex-ministre Linda Goupil, première femme à occuper le poste de ministre de la Justice, a pour sa part raconté comment M. Landry avait été une influence importante dans sa vie et à quel point elle se sentait privilégiée d’avoir côtoyé un homme d’une si grande érudition, un homme qu’elle a qualifié de TGV, soit un homme de très grande valeur.

Plusieurs complices politiques du disparu étaient sur place, dont les anciens ministres Serge Ménard, Rémi Trudel, Louise Harel, l’ancien chef bloquiste Gilles Duceppe et le chef actuel de la formation souverainiste fédérale, Yves-François Blanchet.