(Québec) Le premier ministre François Legault a tenté jeudi de refroidir l’appétit des élus municipaux.

Au congrès de l’Union des municipalités (UMQ) à Québec, il a dit aux conseillers et maires que son gouvernement n’aurait pas de marge de manœuvre pour le reste de son mandat.

Or les municipalités ont des attentes élevées pour le pacte fiscal qui vient à échéance le 31 décembre et qui sera renégocié à compter de l’automne prochain avec Québec. Elles exigent notamment plus d’argent du Québec.

Dans son discours, M. Legault a affirmé que « l’équation n’est pas simple », en réponse à la longue liste d’épicerie présentée par le président de l’UMQ, Alexandre Cusson.

« Je m’excuse de ne pas être d’accord avec Alexandre, vous allez apprendre à me connaître, je suis un gars direct. »

Les besoins auxquels il doit répondre sont élevés au Québec, notamment en santé et en éducation, a-t-il plaidé. Et en outre, le gouvernement entreprend des négociations avec les employés de l’État dès cet automne.

« Oui, il y avait certaines marges de manœuvre cette année. […] Si vous faites un petit calcul, pour l’année 2, l’année 3, l’année 4 (du mandat du gouvernement), ce n’est pas vrai qu’il y a des marges de manœuvre à Québec, je veux être très clair. »

Rémunération

Le premier ministre a aussi tenu à répéter « quelque chose que (les élus municipaux) n’aiment pas entendre » : les employés municipaux gagnent une rémunération 30 % supérieure en moyenne à celle des employés du gouvernement du Québec occupant les mêmes postes.

« Qu’est-ce qu’on fait ensemble pour faire face à ça ? », a-t-il demandé en indiquant qu’il avait abordé l’enjeu avec des administrateurs de l’UMQ. Les études sur ces données seront mises à jour, a-t-il ajouté, en expliquant que cela pose des problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre.

« Il faut être réaliste, si on veut attirer plus de préposés aux bénéficiaires, plus d’ingénieurs, attirer du personnel compétent. […] Vous avez un problème, j’ai aussi un problème. »