(Toronto) Le gouvernement fédéral investit des millions de dollars dans un projet visant à améliorer la couverture médiatique internationale des questions relatives aux droits de la personne, en particulier de celles touchant les femmes et les filles.

La ministre des Femmes et de l’Égalité des genres, Maryam Monsef, a indiqué qu’Ottawa contribuerait 11,7 millions sur quatre ans au projet Canada World dirigé par Journalistes pour les droits de l’homme (JHR).

Selon l’organisme, des journalistes de principaux médias canadiens seront associés à des reporters établis au Moyen-Orient, au Kenya et en République démocratique du Congo.

Parmi les médias canadiens participants figurent CBC/Radio-Canada, le National Post, Corus/Global TV, Bell Media/CTV News et le Réseau de télévision des peuples autochtones.

Le gouvernement et JHR ont déclaré que le programme améliorerait la formation en journalisme dans les régions ciblées et permettrait aux reporters locaux de faire la lumière sur les violations des droits de l’homme.

Ils affirment que le programme vise particulièrement à couvrir les enjeux des droits relatifs aux femmes et aux filles, et à contribuer à renforcer leur participation à la vie publique.

« Les femmes apportent une perspective et une voix uniques à tout ce qu’elles font et cela n’est pas différent dans le secteur des médias », a déclaré Mme Monsef dans un communiqué. « Lorsque les voix des femmes sont entendues, différentes histoires commencent à être racontées. »

Rachel Pulfer, directrice exécutive de JHR, a affirmé que l’initiative Canada World était le plus important projet de développement des médias entrepris par l’organisation. Le projet a également attiré un bassin particulièrement riche de journalistes canadiens.

« Il n’y a jamais eu de programme de développement des médias qui ait mobilisé un nombre aussi impressionnant de grands médias et d’idées pour protéger les femmes et les filles, tout en renforçant le ferme engagement du Canada envers la liberté de la presse dans le monde », a-t-elle fait valoir.

L’annonce intervient à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, une initiative de l’UNESCO. Le thème de cette année comprend l’exploration de la relation entre le journalisme et les élections à une époque où la désinformation est de plus en plus répandue.