(Québec) Les commentaires controversés d’une ancienne candidate solidaire sur l’incendie qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris ont mis Québec solidaire dans l’embarras mardi.

La co-porte-parole de Québec solidaire (QS), Manon Massé, a pris soin de prendre ses distances de celle qui était candidate du parti dans Mont-Royal–Outremont aux dernières élections, Eve Torres, de confession musulmane.

Mme Massé a demandé à cette dernière de se rétracter, estimant que ses propos ne faisaient qu’envenimer le débat autour du projet de loi 21 sur les signes religieux.

Dans un message confus publié puis retiré de sa page Facebook, Mme Torres, qui a déjà fait partie des analystes politiques invités à l’émission La Joute, au réseau TVA, laisse entendre que l’incendie survenu à Paris lundi serait le résultat d’une intervention divine reliée à l’interdiction des signes religieux en France.

Selon Mme Torres, le fait d’interdire les signes religieux peut attiser la colère de « l’ami imaginaire ». Et puis « voilà le résultat ! », selon elle.

« Moi, je serais (le premier ministre François) Legault, je ferais dormir les pompiers à la basilique de la rue Notre-Dame », à Montréal, poursuit-elle.

« J’ai été très troublée » par les propos de Mme Torres, a commenté Mme Massé en mêlée de presse, ajoutant que s’il s’agissait d’une blague elle était « de très mauvais goût ».

Ce type d’intervention ne fait que contribuer « à pourrir le débat », selon Mme Massé.

Ancienne candidate de QS, Mme Torres faisait aussi partie jusqu’à récemment des membres du comité de coordination de Québec solidaire.

Mme Torres a finalement présenté ses excuses, affirmant que son message était une blague.

Le ministre de l’Immigration, Simon Jolin-Barrette, qui pilote le projet de loi 21, a lui aussi dénoncé les propos de Mme Torres.