(QUÉBEC) Ils disent ce qu’ils pensent. Ils ne craignent pas la critique. Ils talonnent le gouvernement et secouent au passage leur propre parti. Ils sont les étoiles de l’Assemblée nationale, choisies par les députés eux-mêmes au terme d’un vote organisé par La Presse. Un scrutin qui a désigné la libérale Marwah Rizqy et le péquiste Pascal Bérubé comme parlementaires de l’année.

Il la décrit comme une « rebelle ». Elle le qualifie d’« irrévérencieux ». Tout les sépare sur le plan politique, mais ils se trouvent eux-mêmes plusieurs qualités en commun. Au terme d’un scrutin mené auprès des députés, la libérale Marwah Rizqy et le péquiste Pascal Bérubé sont aussi unis par un titre, celui de parlementaire de l’année.

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La libérale Marwah Rizqy et le péquiste Pascal Bérubé

Pour la quatrième fois, La Presse a sondé les députés eux-mêmes pour qu’ils choisissent ceux qui ont fait honneur à leur profession. Le vote a désigné Mme Rizqy et M. Bérubé comme parlementaires de l’année. M. Bérubé a aussi été choisi meilleur orateur.

Le député libéral Monsef Derraji est l’étoile montante, le péquiste Harold LeBel est le meilleur représentant de sa circonscription et celui qui affiche le plus bel esprit sportif. La députée solidaire Catherine Dorion est pour sa part la politicienne la plus originale (voir autre texte).

76
Nombre de députés qui ont participé à notre sondage

Mme Rizqy a devancé la ministre caquiste Marguerite Blais et la députée solidaire Christine Labrie pour remporter les honneurs chez les députées. M. Bérubé, chef par intérim du Parti québécois, a remporté la palme chez les députés pour la deuxième fois, juste devant le ministre caquiste Simon Jolin-Barrette et le député péquiste Harold LeBel.

À première vue, tout semble séparer les deux lauréats. Mme Rizqy, fille d’immigrants marocains, est fiscaliste. Elle a été élue pour la première fois il y a un an dans la circonscription montréalaise de Saint-Laurent. À 34 ans, elle est la plus jeune députée du caucus libéral.

M. Bérubé, de 10 ans son aîné, est un vétéran de la politique québécoise. Il représente Matane-Matapédia, dans le Bas-Saint-Laurent, depuis 12 ans. Il a été ministre sous Pauline Marois et il dirige le Parti québécois par intérim depuis la défaite électorale de l’an dernier.

Points communs

Toutefois, lorsqu’on demande à ces deux élus de se décrire l’un l’autre, les similitudes apparaissent spontanément.

« Rebelle », dit M. Bérubé de Mme Rizqy.

« Irrévérencieux », répond-elle au sujet de son collègue.

Au cours des derniers mois, les deux députés n’ont rien ménagé pour talonner le gouvernement Legault.

Porte-parole en matière d’éducation, Mme Rizqy a questionné presque chaque jour le ministre Jean-François Roberge sur la maternelle 4 ans. En commission parlementaire, elle a soumis le grand patron de Desjardins, Guy Cormier, à un interrogatoire serré au sujet de la fuite de renseignements qui a touché plus de quatre millions de membres de la coopérative.

Au passage, elle a fait grincer des dents dans son propre parti en proposant qu’il s’excuse pour les politiques d’austérité du gouvernement Couillard. Elle a également proposé de créer une « direction de l’éthique et de la conformité » au sein du PLQ, ce qui lui a valu d’être comparée à l’ex-députée péquiste Martine Ouellet.

Elle est combative. Avant même qu’elle soit en politique, j’avais beaucoup de respect pour son parcours professionnel, notamment dans le dossier de la fiscalité. […] Elle aurait pu poursuivre une brillante carrière universitaire. Elle a choisi l’engagement politique. Ça suscite le respect.

Pascal Bérubé, à propos de Marwah Rizqy

Le whip de la Coalition avenir Québec, Éric Lefebvre, salue pour sa part le caractère studieux de la députée.

« Elle a une grande confiance en elle, elle maîtrise très bien ses dossiers et elle a une facilité de communication, résume-t-il. […] Pour maîtriser ses dossiers comme cela, elle doit mettre beaucoup de temps. »

« Un petit sourire »

Les temps sont durs pour le Parti québécois, qui ne compte plus que neuf députés. Mais le chef par intérim Pascal Bérubé n’a rien perdu de sa fougue. Chaque jour, c’est lui qui a mené la charge de son parti contre le gouvernement caquiste. Dans ses temps libres, il s’est aussi permis de publier une lettre ouverte polémique en Alberta pour dénoncer la perception que le Québec vit aux crochets de cette province pétrolière.

Selon Mme Rizqy, il est clair que le député prend un malin plaisir à faire de la politique.

« Il a toujours un petit sourire au bout des lèvres, dit-elle. Il a le sens de la répartie, ça paraît. Et il ne se gêne pas pour répondre du tac au tac lorsque requis. »

Ses adversaires ont particulièrement apprécié ses interventions au Salon bleu pour dénoncer les nombreuses interruptions de service à la Société des traversiers du Québec (STQ). Un problème qui, selon eux, prouve son souci de représenter ses électeurs du Bas-Saint-Laurent.

Quand il intervient sur ce sujet, on sent que c’est important. C’est ça qui fait que notre métier a un sens. C’est quand on fait des choses et que ça touche du monde sur le terrain, des vraies personnes qui ont besoin, par exemple, de prendre le traversier.

Ruba Ghazal, whip de Québec solidaire

Le whip de la CAQ, Éric Lefebvre, souligne qu’il a également su se montrer beau joueur. Il s’est excusé au premier ministre François Legault pour le ton qu’il a utilisé dans un débat sur la nomination du nouveau président d’Investissement Québec.

« Pour lui, de savoir qu’il avait blessé M. Legault, ça l’avait beaucoup affecté et il est allé s’excuser. C’est une belle preuve de respect d’être capable d’avouer ses erreurs. »

Notre méthode

C’est la quatrième fois que La Presse sonde les députés, une démarche inspirée à l’origine par le magazine Maclean’s qui fait le même exercice à la Chambre des communes. Notre questionnaire électronique a été élaboré avec l’aide d’un expert de l’Université de Montréal et après consultation de tous les partis de l’Assemblée nationale. Dans chaque catégorie, les députés ont choisi deux personnes : un collègue et un adversaire. Cette formule fait en sorte qu’il est presque impossible de gagner une catégorie sans obtenir des appuis dans les autres partis. Les députés ont voté entre le 26 novembre et le 2 décembre.

Le tableau d’honneur

Le parlementaire de l’année

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Pascal Bérubé

1 – Pascal Bérubé (PQ) – 18 votes 2 – Simon Jolin-Barrette (CAQ) Harold LeBel (PQ) – 14 votes 3 – Monsef Derraji (PLQ) – 13 votes 4 – Gabriel Nadeau-Dubois (QS) – 12 votes 5 – André Fortin (PLQ) – 11 votes

Pour prendre une analogie de hockey, j’ai souhaité être le joueur le plus utile à mon équipe. J’ai voulu offrir le meilleur de moi-même pour l’équipe, pour lui permettre de rayonner, de se faire entendre et de progresser.

Pascal Bérubé, chef par intérim du Parti québécois

La parlementaire de l’année

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Marwah Rizqy

1 – Marwah Rizqy (PLQ) – 20 votes 2 – Marguerite Blais (CAQ) et Christine Labrie (QS) – 19 votes 3 – Jennifer Maccarone (PLQ) – 16 votes 4 – Véronique Hivon (PQ) – 15 votes 5 – Danielle McCann (CAQ) – 10 votes

C’est clair que je ne rentre pas dans une case. Je comprends qu’il y a plusieurs personnes qui, peut-être, aimeraient que je rentre dans le rang. Mais on ne m’a pas choisie députée de Saint-Laurent pour être celle qui va simplement être un porte-voix.

Marwah Rizqy, députée libérale de Saint-Laurent

L’étoile montante

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Monsef Derraji

1 – Monsef Derraji (PLQ) – 14 votes 2 – Ruba Ghazal (QS) – 13 votes 3 – Jennifer Maccarone (PLQ) – 9 votes 4 – Méganne Perry-Mélançon (PQ) – 8 votes 5 – Christine Labrie (QS) et Ian Lafrenière (CAQ) – 7 votes

Quand nos interventions visent non pas à bloquer, mais à bonifier, et qu’on accepte nos propositions d’amendement, c’est une marque de reconnaissance. Ça démontre qu’on a vu quelque chose que les ministres ou les porteurs de dossiers n’ont pas vu.

Monsef Derraji, député libéral de Nelligan

Le nouvel élu a fait tourner bien des têtes cet automne pendant le débat sur la réforme du Programme de l’expérience québécoise (PEQ) du ministre Simon Jolin-Barrette. Il faut dire que son parcours était tout indiqué pour la tâche : né au Maroc, il est venu étudier au Québec avant de s’y établir pour de bon. Pendant la session, il a coordonné des sorties avec les autres partis de l’opposition pour accentuer la pression sur le gouvernement Legault. Il a invité un groupe d’étudiants étrangers à assister à la période des questions, un coup d’éclat qui a été suivi de près par la suspension de la réforme. « Il était capable de travailler de façon transpartisane sur ce dossier pour que les étudiants étrangers ne soient pas pénalisés », note Ruba Ghazal, whip de Québec solidaire. « Il a pris sa place, il s’est révélé là, à mon avis, renchérit le whip du PQ, Harold LeBel. Il faut le dire, avec son accent, avec sa façon de parler, ça fait différent dans le parlement et c’est bon. »

Éloquence

1 – Pascal Bérubé (PQ) – 16 votes 2 – Éric Caire (CAQ) – 15 votes 3 – Gaétan Barrette (PLQ) – 10 votes 4 – André Fortin (PLQ) – 9 votes 5 – Vincent Marissal (QS) – 8 votes

Dans la famille, on est très admiratifs de l’art oratoire, et en particulier de Pierre Bourgault. Je me souviens que ma défunte mère me racontait comment mon grand-père François avait participé à la campagne de Bourgault en 1966 pour le RIN, qu’il allait voir ses discours et à quel point il admirait ce tribun.

Pascal Bérubé, chef par intérim du Parti québécois

La catégorie du meilleur orateur a souvent récompensé les débatteurs les plus redoutables du Salon bleu. Pascal Bérubé sait certes manier l’attaque, mais ce n’est pas le seul outil de son arsenal, conviennent ses adversaires. « C’est un parlementaire qui a beaucoup de respect envers la fonction d’élu, note Éric Lefebvre, whip de la Coalition avenir Québec. Il se développe un respect mutuel avec Pascal Bérubé. » Ses collègues se disent impressionnés par sa capacité à discourir, parfois pendant plus d’une heure, sans notes. « Je l’appelle toujours le tireur d’élite, note Monsef Derraji, député libéral de Nelligan. Quand il parle, il vise une cible bien précise. Ça m’impressionne, la façon avec laquelle il fait ses interventions. Il va droit au but et il tient toujours à son message. »

Dévouement

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Harold LeBel

1 – Harold LeBel (PQ) – 22 votes 2 – Samuel Poulin (CAQ) – 9 votes 3 – Émilise Lessard-Therrien (QS) et André Fortin (PLQ) – 8 votes 4 – Pascal Bérubé (PQ) – 7 votes 5 – Marie-Claude Nichols (PLQ), Mégane Perry-Mélançon (PQ) et Joël Arseneau (PQ) – 6 votes

Les gens, les ministres, quand je vais travailler avec eux, que je leur propose des choses, ils sentent que ce n’est pas un coup fourré. Ce que je veux, c’est faire avancer mes dossiers. Ce n’est pas mettre personne dans l’embarras.

Harold LeBel, député péquiste de Rimouski

Quatre en quatre. C’est la quatrième fois que La Presse organise ce scrutin. Et chaque fois, le député de Rimouski a été désigné meilleur représentant de sa circonscription. Au cours des derniers mois, il a maintes fois questionné le gouvernement Legault sur les soins aux aînés et soulevé plusieurs enjeux qui touchent le Bas-Saint-Laurent. Il a mené un combat pour qu’une formation en médecine soit offerte à Rimouski. Et il a réclamé de meilleurs services en santé mentale pour les personnes aux prises avec des troubles d’anxiété, un problème qui touche particulièrement les étudiants de sa circonscription. Collègues et adversaires conviennent que son approche fonctionne. « Il est toujours dans un mode constructif, il est toujours en mode solution, note Filomena Rotiroti, présidente du caucus du Parti libéral. C’est le fun de travailler dans ce contexte. Il ne cherche pas la gloire ou les projecteurs. »

Originalité

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Catherine Dorion

1 – Catherine Dorion (QS) – 26 votes 2 – Marguerite Blais (CAQ) – 10 votes 3 – Marwah Rizqy (PLQ) et Sol Zanetti (QS) – 9 votes 4 – Mégane Perry-Mélançon (PQ) et Harold LeBel (PQ) – 6 votes 5 – Guy Ouellette (Ind.) – 5 votes

Je suis arrivée en politique en me disant : moi, je veux m’adresser à ceux qui ne s’intéressent pas à la politique. Ce n’est pas normal qu’à chaque élection, le gagnant soit l’abstention. Pas à une époque aussi importante, aussi cruciale que celle d’aujourd’hui avec les bouleversements écologiques et les bouleversements numériques.

Catherine Dorion, députée solidaire de Taschereau

Elle a fait polémique pour avoir publié une carte d’Halloween où elle est photographiée en tailleur. Elle a provoqué un vif débat sur le décorum en se présentant au Salon bleu en coton ouaté. Mais selon le député péquiste Harold LeBel, ce n’est pas son habillement qui fait de Catherine Dorion la politicienne la plus originale de la politique québécoise, mais bien son style oratoire. « Quand elle réagit à des motions et qu’elle intervient pendant 2, 3 ou 4 minutes, sa manière de le faire est originale, dit-il. On voit qu’elle a fait du théâtre. C’est senti, on sent que ça sort de son cœur et de ses tripes. » « Elle est vraiment bonne », ajoute-t-il. Car au-delà des controverses, la députée de Taschereau a multiplié des interventions sur la sauvegarde des journaux du Groupe Capitales Médias, sur le projet de tramway de Québec. Sa vidéo sur le patrimoine — pas exactement un sujet grand public — a été visionnée plus de 200 000 fois. « On parle beaucoup des gens qui n’ont pas aimé certaines choses que j’ai faites, mais on parle moins du nombre quand même impressionnant de gens qui me suivent maintenant, des gens qui n’étaient pas du tout politisés », observe Mme Dorion.

Esprit sportif

1 – Harold LeBel (PQ) – (14 votes)
2 – Jean Boulet (CAQ) — (11 votes)
3 – Enrico Ciccone (PLQ) – (9 votes)
4 – Sonia LeBel (CAQ) – (8 votes)
5 – Hélène David (PLQ), Christine Labrie (QS) et Mégane Perry-Mélançon (PQ) – (7 votes)

J’aime ça, aller voir les autres députés, aller les féliciter quand ils font des bons coups. C’est important. On est 125, on est privilégiés, alors il faut être capables de se supporter.

Harold LeBel, député péquiste de Rimouski

Ce vétéran des cabinets politiques n’a pas volé son siège au Salon bleu. Il a tenté par trois fois de se faire élire avant d’y parvenir pour la première fois en 2014. Il s’est très vite imposé comme l’un des députés les plus appréciés. Comme whip du PQ, il siège au Bureau de l’Assemblée nationale, où les élus tentent de mettre de côté leurs penchants partisans pour faire bien fonctionner les travaux parlementaires. Un rôle tout désigné pour le député de Rimouski, dit sa vis-à-vis solidaire, Ruba Ghazal. « Il est vraiment dans la conciliation. Il est dans la transpartisanerie et c’est le fun, travailler avec lui. On sent que c’est l’humain d’abord. » « Du côté de l’opposition, c’est un des parlementaires avec qui j’ai le plus d’affinités », renchérit Éric Lefebvre, whip de la CAQ.

Mentions honorables

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Marguerite Blais

Marguerite Blais – Coalition avenir Québec

On aurait pu croire que son changement d’allégeance aurait suscité de la rancœur, mais cela n’a guère paru dans notre sondage auprès des députés. La ministre responsable des Aînés est venue à un cheveu d’être désignée parlementaire de l’année en plus de terminer deuxième dans la catégorie originalité. Elle a recueilli des votes dans toutes les ailes parlementaires. Le whip du PQ, Harold LeBel, y voit une reconnaissance de son grand dévouement à la cause des aînés qu’elle portait aussi sous le gouvernement libéral. « Elle est spéciale, Marguerite, relate-t-il. J’ai visité un ou deux CHSLD avec elle. Elle rentre dans les chambres, elle se met à chanter avec les aînés, elle va tous les charmer. »

Christine Labrie – Québec solidaire

Qui a dit qu’il faut parler fort pour faire porter sa voix ? La députée de Sherbrooke a suscité une vive émotion au Salon bleu lorsqu’elle a dénoncé la violence contre les femmes sur le web. Elle a lu une série de messages crus reçus par des femmes de son caucus. Une intervention qui a bouleversé les parlementaires et qui a été relayée des milliers de fois sur les réseaux sociaux. Mme Labrie est venue à un vote d’être élue parlementaire de l’année. Pascal Bérubé, chef par intérim du Parti québécois, la décrit comme une personne un brin « timide », mais qui a su démontrer toute la force de son engagement pour les femmes. « C’est quelqu’un qui a un leadership plus tranquille à Québec solidaire », résume M. Bérubé.

Simon Jolin-Barrette – Coalition avenir Québec

Grand gagnant du palmarès au printemps, le ministre de l’Immigration et leader parlementaire du gouvernement Legault a connu un automne plus difficile. Il a dû faire marche arrière après avoir proposé une réforme controversée du Programme de l’expérience québécoise. Mais à l’évidence, il a conservé l’estime de plusieurs collègues : il a terminé deuxième dans la catégorie du parlementaire de l’année. Même des adversaires, comme la députée de Québec solidaire Catherine Dorion, croient que les critiques à son égard ont été exagérées. « On dit que c’est un robot, les caricaturistes rient de lui, mais moi, je le soupçonne d’être un grand émotif », dit-elle.

Le palmarès au fil des ans

Les gagnants en 2019 (session terminée en juin)

Le parlementaire de l’année
• Simon Jolin-Barrette (CAQ)

La parlementaire de l’année
• Geneviève Guilbault (CAQ)

Prix éloquence
• Pascal Bérubé (PQ)

Étoiles montantes
• Marwah Rizqy (PLQ)
• Méganne Perry Mélançon (PQ)

Meilleur représentant de sa circonscription
• Harold LeBel (PQ)

Championne des réseaux sociaux
• Catherine Dorion (QS)

Les gagnants en 2017

Le parlementaire de l’année
• André Fortin (PLQ)
• Pascal Bérubé (PQ)

La parlementaire de l’année
• Lucie Charlebois (PLQ)

Meilleur débatteur
• Éric Caire (CAQ)

Étoile montante
• Catherine Fournier (PQ, devenue indépendante)

Meilleur représentant de sa circonscription
• Harold LeBel (PQ)

Personnalités de l’année
• Pascal Bérubé (PQ)
• Sylvain Pagé (PQ)

Les gagnants en 2016

Parlementaires de l’année
• Gaétan Barrette (PLQ)
• Simon Jolin-Barrette (CAQ)

Meilleur débatteur
• Jean-Marc Fournier (PLQ)

Étoile montante
• Manon Massé (QS)

Dévouement à ses électeurs
• Pascal Bérubé (PQ)
• Harold LeBel (PQ)

Esprit sportif
• Sylvain Pagé (PQ)