(Québec) L’ancien ministre libéral des Finances Raymond Bachand donne un coup de main dans la campagne de financement de la candidate à la direction du Parti libéral Dominique Anglade. Avec L. Jacques Ménard, ancien patron de la Banque de Montréal, il organise une activité pour amasser des fonds pour l’ex-ministre de l’Économie.

L’événement aura lieu à Montréal, le 10 décembre. « C’est une candidate exceptionnelle, même si on pense que le gouvernement fait un bon travail sur le plan économique, un jour viendra où les gens voudront changer. C’est la nature des choses. » Le Parti libéral devra avoir à ce moment-là « quelqu’un qui voit les défis du Québec dans les années 2025-2030 ».

Le PLQ « s’est déconnecté de francophones d’origine, au cours des dernières années », constate-t-il au lendemain de la cuisante défaite libérale dans Jean-Talon, circonscription qui avait de tout temps élu des libéraux. Celui qui avait brigué la direction du PLQ en 2012 — il avait terminé troisième derrière Philippe Couillard et Pierre Moreau — n’était plus membre du parti, mais il reprendra sa carte pour appuyer Mme Anglade.

Les défis des régions

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Dominique Anglade

Pour lui, le Québec des régions est devant les défis de l’immigration et de la pénurie de main-d’œuvre, des enjeux pour lesquels Mme Anglade est particulièrement bien préparée. En outre, si elle est choisie en mai prochain, Mme Anglade aura deux années pour se préparer aux prochaines élections générales.

Il a connu Mme Anglade à l’époque où il était consultant chez Secor ; Mme Anglade était alors présidente de la Jeune Chambre de commerce. C’est Mme Anglade qui avait confié à Raymond Bachand le mandat de suivre les négociations pour la revue de l’ALENA.

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Alexandre Cusson

Dans l’autre camp, Alexandre Cusson a obtenu l’appui d’un autre libéral en vue : Jean-François Garneau, fils de Raymond Garneau, ancien ministre de Robert Bourassa. M. Garneau, sous Philippe Couillard, avait organisé des ralliements, les Forums des idées, pour rassembler les militants en dehors du passage obligé des conseils généraux.

« Guérir nos divisions »

M. Garneau souligne ne pas connaître Alexandre Cusson, ex-président de l’Union des municipalités. Mais « s’il s’avère le moindrement à la hauteur de nos attentes, il nous donne une chance de nous reprendre et de contribuer à guérir nos divisions entre Montréal, Québec et les régions », a-t-il dit.

« Seul quelqu’un d’aussi ancré dans les régions du Québec tout en étant aussi progressiste que lui peut en effet nous guider au travers des méandres duplessistes dans lesquels nous sommes en train de nous enfermer », a observé M. Garneau sur le Net.