(Québec) Le scrutin de l’élection partielle dans la circonscription de Jean-Talon, à Québec, n’est prévu que le 2 décembre, mais c’est dimanche et lundi que se déroule le vote par anticipation. Pas moins de dix candidats sont en lice dans ce château fort libéral menacé de changer de camp.

En plus des candidats des quatre formations politiques majeures représentées à l’Assemblée nationale, on retrouve également des candidats du Parti conservateur du Québec, de Citoyens au pouvoir du Québec, du Parti pour l’indépendance du Québec, du Parti vert du Québec, de l’Équipe autonomiste ainsi qu’un indépendant.

Il semble cependant que la lutte se fera principalement entre deux des trois femmes de la liste, soit la libérale Gertrude Bourdon et la caquiste Joëlle Boutin.

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La candidate caquiste Joëlle Boutin

La circonscription de Jean-Talon était représentée par le leader parlementaire du Parti libéral du Québec, Sébastien Proulx, jusqu’à ce qu’il annonce son départ de la vie politique en août dernier.

Lors des plus récentes élections québécoises, en octobre 2018, le PLQ avait recueilli 32 % des voix dans Jean-Talon, contre 28 % pour la CAQ. Pour les libéraux, il s’agissait d’un recul. Le parti avait récolté 41 % du suffrage en 2015 et 44 % en 2014.

Outre deux circonscriptions remportées par Québec solidaire, toutes les autres circonscriptions de la grande région de Québec sont passées à la Coalition avenir Québec.

Les libéraux inquiets

Réunis en congrès à Sherbrooke, les libéraux avaient la tête à la préparation de leur course à la direction, mais la course dans Jean-Talon gardait une place dans les pensées.

Les ténors du parti tentaient d’ailleurs de masquer leur inquiétude en martelant que les membres continuaient de travailler fort sur le terrain.

« C’est un comté qui, pour nous, est très important et on va faire le maximum », a commenté le chef intérimaire Pierre Arcand.

Sa collègue Christine St-Pierre tenait, de son côté, à appuyer la candidate libérale Gertrude Bourdon qui a connu une entrée difficile en politique en 2015.

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La candidate libérale Gertrude Bourdon en campagne avec Enrico Ciccone

« Il faut dire à la population que Mme Bourdon a fait un bon cheminement depuis la dernière campagne électorale », a-t-elle souligné.

André Fortin, lui, s’attend à ce que la course soit serrée comme ce fut le cas lors du précédent scrutin.