(Montréal) La députée libérale Christine St-Pierre vient s’ajouter aux appuis de Dominique Anglade, pour l’instant la seule candidate officiellement en lice dans la course à la succession de l’ex-premier ministre Philippe Couillard.

En conférence de presse samedi matin, Christine St-Pierre a fait valoir que le bref saut en politique de Dominique Anglade sous la bannière de la Coalition avenir Québec ne jouera pas nécessairement en sa défaveur.

PHOTO JACQUES BOISSINOT, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Dominique Anglade

« C’est peut-être un bon message, c’est-à-dire que la CAQ n’était pas dans son ADN, a relevé Mme St-Pierre. Elle a découvert que ce parti-là ne lui ressemblait pas, ne ressemblait pas à ses valeurs. »

Dominique Anglade a présidé la CAQ de 2012 à 2013, en plus de défendre les couleurs du parti dans la circonscription de Fabre aux élections de 2012. Elle a finalement quitté la formation de François Legault pour un poste à la tête de Montréal International, un organisme voué à attirer des investisseurs étrangers.

Elle est passée dans le camp libéral en 2015, se faisant élire dans la circonscription de Saint-Henri–Sainte-Anne et décrochant le portefeuille de l’Économie.

Sa campagne à la direction du parti bénéficie présentement du soutien d’une dizaine d’élus libéraux, dont Carlos Leitão, Hélène David, Kathleen Weil et Marie Montpetit.

Christine St-Pierre vient s’ajouter à ces grosses pointures, elle qui a occupé les fonctions de ministre des Relations internationales et de la Francophonie sous Philippe Couillard et de ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine sous Jean Charest.

Seule en lice… pour l’instant

Le Parti libéral du Québec n’a pas de chef depuis plus d’un an et Mme Anglade demeure à ce jour la seule personne à avoir confirmé son intérêt à diriger le navire, dans la foulée de la pire défaite électorale de son histoire.

Sa collègue de la circonscription de Saint-Laurent, Marwah Rizqy, songe encore à se lancer dans la course.

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Marwah Rizqy

Le maire de Drummondville, Alexandre Cusson, est lui aussi en réflexion. Il a quitté plus tôt cette semaine ses fonctions de président de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) et a pris sa carte de membre du Parti libéral.

Gaétan Barrette a pour sa part annoncé vendredi qu’il se désistait, avoir laissé planer pendant quelques mois la possibilité de se porter candidat à la chefferie. L’ancien ministre de la Santé et des Services sociaux aux réformes controversées a expliqué sur Twitter que sa décision est dans l’intérêt du parti.

La course sera officiellement lancée le 23 novembre, à l’occasion du conseil général du parti, et le chef sera élu en mai 2020.