(Québec) Québec solidaire salue l’ouverture du gouvernement Legault à revoir les conditions de travail des députés, ce qui comprend un éventuel accès au Régime québécois d’assurance parental (RQAP), mais exige que cette réflexion se fasse à l’intérieur d’un comité indépendant et exécutoire.  

«L’ouverture démontrée par la vice-première ministre milite en faveur [de la création] de ce comité autonome et indépendant […]. La volonté affichée de la Coalition avenir Québec d’améliorer la conciliation travail-famille, nous la saluons […] mais les députées ne peuvent être juges et parties de leurs propres conditions de travail», a dit jeudi Gabriel Nadeau-Dubois, leader parlementaire du deuxième groupe d’opposition.

Plus tôt cette semaine, la vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, a annoncé qu’elle était enceinte de son deuxième enfant. Cette heureuse nouvelle a toutefois ravivé un débat qui traine depuis longtemps à l’Assemblée nationale: les élus devraient-ils avoir accès au RQAP?

Contrairement aux députés fédéraux, les élus québécois n’y ont pas accès, et ce, même s’ils y cotisent.  

«Quand on accouche, on ne sait jamais comment les choses vont se passer. Mais ce que j’ai dit par le passé [et que je répète], c’est que oui, on pourrait avoir une réflexion [sur l’admissibilité des élus au RQAP]»,  a dit plus tôt cette semaine Mme Guilbault.  

Une réforme globale 

Selon Gabriel Nadeau-Dubois, «il faut que la [question de la] conciliation travail-famille, notamment les congés parentaux, soit en haut de l’ordre du jour du comité indépendant» qu’il souhaite créer.  

«Il y a aussi la question des allocations non imposables, des frais de déplacement et toute la rémunération [globale] des députés qui doit être revus», souligne-t-il.  

En juin dernier, QS a déploré que les élus québécois modifient leurs conditions de travail en adoptant une loi pour bonifier l’allocation annuelle des dépenses des députés afin de pallier une réforme fiscale fédérale qui rend cette allocation imposable.  

Le 14 juin dernier, l’Assemblée nationale a également adopté une motion invitant le Bureau de l’Assemblée nationale (BAN) (où sont représentés les partis politiques reconnus au parlement) à «déterminer le meilleur processus à mettre en place visant à assurer périodiquement, en toute indépendance, la détermination de l’ensemble des conditions de travail des députés».