(Québec) Heureuse nouvelle pour la vice-première ministre du Québec et ministre de la Sécurité publique Geneviève Guilbault. La politicienne de 36 ans a dévoilé cette semaine qu’elle était enceinte de son deuxième enfant. Or, cette grossesse soulève à nouveau un enjeu qui n’est pas réglé à l’Assemblée nationale pour les élus – hommes et femmes – qui ont des enfants pendant leur mandat. Devraient-ils avoir accès au Régime québécois d’assurance parentale (RQAP) ?

Contrairement à leurs collègues du Parlement fédéral, à Ottawa, les élus de Québec n’ont pas accès au RQAP, et ce, même s’ils y cotisent.

« Je vais voir ce que je vais faire », a dit la ministre Guilbault, hier, questionnée à savoir si elle allait prendre personnellement un temps de repos après son accouchement, prévu pour les Fêtes.

« Quand on accouche, on ne sait jamais comment les choses vont se passer. Mais ce que j’ai dit par le passé [et que je répète], c’est que oui, on pourrait avoir une réflexion [sur l’admissibilité des élus au RQAP] », a affirmé la vice-première ministre, qui a eu son premier enfant, Capucine, alors qu’elle était nouvellement élue députée de la circonscription de Louis-Hébert.

« Le salaire des élus est différent des autres salariés de l’État, a-t-elle ensuite ajouté. Je peux m’absenter [avec plein salaire], mais ça vient avec un certain malaise, parce que les citoyens, eux, ne touchent pas à l’entièreté de leur salaire pendant leur congé parental. »

Mme Guilbault devra s’absenter quelques semaines après son accouchement, prévu pour décembre. Le Parlement ne siège pas à cette période de l’année. L’intérim sera donc temporairement assuré pendant ce temps par ses collègues du gouvernement.

« Ça sera une adaptation, j’imagine, comme à chaque nouvel enfant. Mais ça risque de se passer très bien. C’est le fun d’avoir des frères et des sœurs. J’ai deux frères, et je n’aurais pas vu ma fille grandir seule », a conclu Mme Guilbault.