La campagne électorale de cet automne sera une lutte entre populisme et optimisme, a dit Justin Trudeau, hier, devant des donateurs libéraux rassemblés à Montréal.

Dans un bref discours, le premier ministre a tenté de se poser en rempart contre les partis qui voudraient miser sur la peur pour gagner des votes. Il a aussi défendu son bilan des quatre dernières années.

« La diversité est un atout essentiel pour toute communauté, pour toute organisation, pour tout pays », a-t-il dit. Alors que le monde change, que la mondialisation, le terrorisme et les changements technologiques font la manchette, certains peuvent se sentir largués, a reconnu M. Trudeau.

« C’est très facile pour des politiciens de miser sur ces peurs, ces anxiétés pour faire des gains à court terme, a-t-il déploré. Face à ces politiques faciles de division, de peur, de haine, nous devons être encore plus fermes, encore plus confiants en notre vision positive et ouverte pour ce monde. »

Justin Trudeau prenait la parole dans le cadre d’un cocktail du Club Laurier, un groupe de partisans libéraux qui donnent au moins 1500 $ par année à la formation politique. L’événement se tenait dans un hôtel de luxe du centre-ville de Montréal et rassemblait environ 75 personnes.

« La place du canada dans le monde »

La campagne qui culminera le 21 octobre prochain s’inscrit dans un contexte international inquiétant, a dit M. Trudeau. « On peut sentir que ce n’est pas seulement le futur du Canada qui est en jeu […], mais c’est la place du Canada dans le monde et le chemin sur lequel s’engage la planète », a-t-il affirmé.

Quelques jours à peine après avoir été montré du doigt dans un rapport du commissaire fédéral à l’éthique, Justin Trudeau n’a pas soufflé mot de ce revers. Il a plutôt défendu son bilan des quatre dernières années.

« Nous avons été capables de montrer, à travers le pays, que d’investir dans les Canadiens a créé la confiance qui permet de générer 1 million d’emplois en quatre ans et de sortir 825 000 personnes de la pauvreté. Ça, c’est un succès, a ajouté le premier ministre. Nous avons un bon départ. Ce n’est pas le temps de retourner dans le temps aux années Harper. »