Le Parti conservateur du Canada n’a pas l’intention de faire campagne sur l’environnement pendant la prochaine élection, comme les libéraux ou les bloquistes, mais bien pour atténuer l’augmentation du coût de la vie.

C’est ce qu’a confirmé le chef de la formation politique, Andrew Scheer, lors d’une allocution devant une foule conquise à la Chambre de commerce du Grand Saskatoon, mercredi.

Même s’il existe des défis régionaux différents au Canada, le thème prédominant qui se dégage partout au pays, à son avis, est le sentiment que la vie devient de plus en plus chère et que les familles sentent qu’elles sont prises à la gorge.

Il a rappelé que près de la moitié des Canadiens seraient à 200 $ d’une insolvabilité financière, selon un récent sondage Ipsos.

Sans surprise, M. Scheer a montré du doigt les déficits accumulés par le gouvernement Trudeau. «Un gouvernement conservateur va vivre selon ses moyens afin de laisser plus d’argent dans vos poches. C’est le choix fondamental à faire dans la prochaine élection», a-t-il dit.

La plateforme électorale des conservateurs fera en sorte que «la vie soit plus abordable pour les Canadiens». Pour ce faire, le parti promet notamment d’annuler la tarification sur le carbone dans les provinces de l’ouest et de remettre le secteur canadien des ressources naturelles «sur les rails».

Par le passé, M. Scheer a aussi promis de faire le ménage dans les finances publiques et d’atteindre le déficit zéro en cinq ans.

Le premier ministre Justin Trudeau, de son côté, a déclaré que l’environnement sera la question de l’urne à la prochaine élection lors d’une soirée de financement tenue à Montréal, le mois dernier.

Selon La Presse, il a insisté sur la nécessité d’avoir un plan pour la croissance de l’économie, tout en ayant un plan pour l’environnement, et a accusé les conservateurs de «vouloir revenir en arrière» à ce sujet.

Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, est allé encore plus loin : à son avis, il serait «irresponsable» que la question de l’urne ne soit pas l’environnement au prochain scrutin. Mais il estime que les troupes de Justin Trudeau ne sont pas crédibles à ce sujet.

Le Nouveau Parti démocratique, de son côté, entend miser ses efforts pour prouver qu’ils sont «là pour défendre les gens» de manière plus générale.