(Ottawa) Les conservateurs, qui espèrent bien déloger les libéraux à l’occasion des élections cet automne, sont bien en avance sur le parti au pouvoir quant à la sélection de candidats.

En date de vendredi, ils avaient choisi 316 candidats sur 338.

Le Parti conservateur du Canada a presque toute son équipe pour l’Ouest du Canada et l’Ontario. La plupart des circonscriptions sans candidature officielle se situent au Québec et dans les provinces de l’Atlantique.

La province de Terre-Neuve-et-Labrador est celle où il manque particulièrement de candidats conservateurs : seulement trois sur sept ont été nommés.

Les libéraux ont toutefois bien moins de candidatures officielles jusqu’à maintenant.

Le parti a nommé 213 candidats jusqu’ici, soit environ les deux tiers de tous les sièges fédéraux. Selon le site internet du parti, six assemblées d’investiture sont à l’horaire la semaine prochaine. Un porte-parole a toutefois dit que « plusieurs dizaines » d’autres sont prévues bientôt et que le parti travaillait avec « un bassin de candidats potentiels plus grand que jamais ».

La liste actuelle est particulièrement faible dans les Prairies. Le parti n’a pas nommé de candidats dans 28 des 34 circonscriptions albertaines, et il reste plusieurs comtés orphelins en Saskatchewan et au Manitoba. En ce moment, les libéraux ne détiennent que 11 sièges dans ces trois provinces.

Les libéraux ont choisi plus de candidats dans les provinces de l’Atlantique, où ils avaient raflé tous les sièges en 2015. Seulement quelques-unes des circonscriptions n’ont pas encore de candidat, notamment celles que détenaient les députés sortants Bill Casey, Rodger Cuzner, T. J. Harvey et Mark Eyking

La plupart des candidats qui doivent être nommés sous la bannière des libéraux au Québec et en Ontario — 58 en tout — se présenteront dans des circonscriptions rurales ou de plus petites villes, dont plusieurs sont détenues actuellement par des députés conservateurs.

Parmi les autres partis nationaux, le Nouveau Parti démocratique (NPD) est à la traîne avec 116 candidats en date de vendredi. La plupart ont été nommés en Ontario, en Colombie-Britannique et au Québec. Le parti a peu de candidats dans les provinces de l’Atlantique : il n’y en a aucun au Nouveau-Brunswick, quatre en Nouvelle-Écosse et seulement un à Terre-Neuve-et-Labrador et à l’Île-du-Prince-Édouard.

Parité : le NPD en tête

Le NPD est toutefois en avance sur les autres partis quant à la parité des candidats : plus de la moitié de ceux qui le représenteront sont des femmes. Les conservateurs se vantent toutefois d’avoir atteint un record, de leur côté, avec 98 candidates féminines.

Jusqu’à maintenant, 36 % des candidats libéraux sont des femmes, soit seulement 77. C’est toutefois plus élevé qu’en 2015, lorsque le parti avait seulement 31 % de candidatures féminines.

Mais parmi les candidats qui se présentent pour une première fois, plus de la moitié sont des femmes, a indiqué un porte-parole du parti. De nouvelles règles d’investiture forcent les associations locales à effectuer une « recherche approfondie » de candidates féminines, a-t-il ajouté.

Deux autres partis cherchent à présenter des candidats dans toutes les circonscriptions du pays. Le Parti vert du Canada détient 208 candidats jusqu’ici, avec une forte représentation en Ontario, au Québec et en Colombie-Britannique. Le parti présente 88 femmes, soit un peu plus de 40 % des candidatures actuelles.

Finalement, le Parti populaire du Canada avait 286 candidats en date de vendredi. Jusqu’à maintenant, le parti a choisi plusieurs noms dans les plus grandes provinces et dans les Prairies, mais il accuse un retard dans les provinces de l’Atlantique. Le parti n’a pas fourni de données sur les candidatures féminines.

Au Bloc québécois, qui présente des candidats seulement au Québec, 31 candidats sur 78 ont été investis, selon son site internet.