(Québec) Le ministre de la Sécurité publique et le patron de l’Unité permanente anticorruption devraient porter plus d’attention à la formation des enquêteurs de l’UPAC, compte tenu de la complexité de la corruption dans les contrats publics.

Dans un rapport de 172 pages déposé jeudi à l’Assemblée nationale, le président du comité de surveillance de l’UPAC, Claude Corbo, relève une longue liste de lacunes constatée en 2018-2019 dans ce corps policier constitué en février 2011.

Dans les observations de ce premier rapport, le comité Corbo relève le manque de formation des enquêteurs de l’UPAC dans un champ d’intervention particulièrement complexe, le crime économique. On suggère que l’on identifie « les diverses formations universitaires qu’il est nécessaire de trouver chez les enquêteurs ».

On propose aussi que « toutes les catégories de personnel de l’UPAC soient tenues de participer annuellement à une session de formation et de sensibilisation aux exigences de l’éthique ».

Le rapport suggère aussi que les employés soient mieux informés quant aux risques de conflit d’intérêts. Dans une autre recommandation, le comité Corbo propose aussi que le gouvernement adopte un règlement disciplinaire spécifique pour l’UPAC, des mesures qui devraient être mises en place au plus tard en avril 2020.

Le commissaire à la lutte contre la corruption par intérim, Frédérick Gaudreau, veut prendre connaissance du rapport avant de le commenter. Il promet de mettre en place toute mesure qui permettra à l'UPAC d'améliorer sa performance.

Surtout, devant la critique, M. Gaudreau « réitère sa confiance à l'endroit de toutes ses équipes d'enquêtes, de prévention et de vérifications dont le travail tenace permet […] de lutter contre la corruption et la collusion dans le secteur public ».