L’ambassadeur chinois au Canada, sur la ligne de front des tensions entre Beijing et Ottawa dans les derniers mois, quitterait son poste, selon le National Post.

Le quotidien avance que Lu Shaye aurait reçu une promotion en France. Il était ambassadeur depuis 2017.

M. Lu avait affirmé que les relations entre les deux pays avaient atteint « le fond du baril » après l’arrestation en décembre dernier de Meng Wanzhou, la fille du fondateur du géant électronique Huawei. Elle y occupait aussi un poste de haute direction. Son arrestation faisait suite à une demande du gouvernement américain, qui souhaite l’extrader afin de l’accuser de crimes financiers.

Deux Canadiens ont été arrêtés en Chine depuis l’arrestation de Mme Wanzhou. Leurs conditions de détention ont été dénoncées.

« La relation entre la Chine et le Canada est extrêmement froide et fait face à des difficultés énormes », a-t-il dit dans un discours le mois dernier. « Les nœuds doivent être défaits par ceux qui les ont noués. »

Plus tôt aujourd’hui, M. Lu avait fustigé Justin Trudeau quand ce dernier avait souligné le trentième anniversaire du massacre de la place Tiananmen, la qualifiant « d’ingérence grossière dans les affaires intérieures de la Chine » qui « bafoue les normes fondamentales des relations internationales ».

M. Trudeau avait affirmé à Vancouver que trois décennies après que les autorités chinoises aient ouvert le feu sur des étudiants prodémocratie, le Canada continuait d’avoir « de réelles inquiétudes concernant le comportement de la Chine en matière de droits de la personne ».

— Avec La Presse Canadienne