(Montréal) Des jeunes mobilisés pour la cause environnementale ont finalement obtenu une rencontre avec François Legault, dimanche, après avoir fait le pied de grue devant l’hôtel du centre-ville de Montréal où étaient réunis en conseil général les membres de la Coalition avenir Québec tout au long du week-end.

Des représentants des collectifs étudiants « La Planète s’invite à l’Université », « Pour Le Futur Mtl » et « Devoir Environnemental Collectif » ont pu s’entretenir en privé avec le premier ministre, dont la formation politique vient de se doter d’un programme hautement anticipé en matière de lutte aux changements climatiques.

William Des Marais, du regroupement collégial « Devoir Environnemental Collectif », émerge de cette rencontre avec un optimisme prudent.

« Il a réitéré ses cibles ambitieuses. Nous, notre questionnement, c’est de voir comment on peut les appliquer. Parce qu’on parle d’objectifs, mais on n’a pas présenté de moyens », souligne le militant, qui fréquente le cégep du Vieux-Montréal.

Le premier ministre a annoncé dimanche son intention de s’appuyer massivement sur l’hydroélectricité afin de réduire de 40 % la consommation de pétrole de la province d’ici 2030.

« C’est un pas vers l’avant », reconnaît Sara Montpetit, du collectif « Pour le futur Mtl ». L’élève de cinquième année à l’école secondaire Robert-Gravel craint toutefois que le gouvernement ne soit pas habité par un sentiment d’urgence face à la crise climatique.

Dans la même veine, William Des Marais relève l’« incohérence » de projets comme ceux du 3e lien ou encore de GNL-Québec, qui vise la construction d’une usine de gaz naturel liquéfié à Saguenay. Le jeune écologiste estime que ses camarades et lui devront faire office de « chiens de garde » pour s’assurer que François Legault passe de la parole aux actes.

Ils ont par ailleurs profité de leur face-à-face pour lui remettre une photographie encadrée de la manifestation du 15 mars dernier, en guise de rappel de « l’ampleur et la force de la mobilisation pour le climat ».

Le collectif « La Planète s’invite à l’Université » demande notamment la mise sur pied d’un programme d’éducation à l’environnement ainsi que l’adoption d’une loi climatique conforme aux recommandations du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat pour limiter le réchauffement planétaire à 1,5 degré Celsius.

« Pour Le Futur Mtl », qui réunit des élèves du secondaire, partage ces revendications, tout comme « Devoir Environnemental Collectif », qui réclame également l’interdiction des plastiques à usage unique et le retrait des investissements publics dans les énergies fossiles, entre autres.