(Québec) François Legault et son ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, sont appelés à « passer un examen » sur les changements climatiques.

Les étudiants mobilisés pour la transition écologique leur ont envoyé jeudi un document qui reprend la forme d’une épreuve ministérielle à l’image de celle que les élèves du secondaire complètent.

Les jeunes, qui marcheront pour une 14e et dernière journée de mobilisation vendredi à Montréal, veulent ainsi tester les connaissances et la volonté du gouvernement caquiste.

La question de l’examen est la suivante : « Quelles actions le Québec devrait-il poser afin de limiter la hausse (moyenne) des températures (sur la planète) sous le seuil de 1,5 degré Celsius ? »

Selon les consignes qui leur sont fournies, les deux candidats à l’épreuve ont trois heures et quart pour rédiger une lettre ouverte de 500 mots qui répond à cette question.

Une documentation est fournie en appui, articles, témoignages d’une élève touchée par les inondations, section « vrai ou faux », mais l’usage d’appareils électroniques est interdit, peut-on lire.

« S’ils répondent à l’examen, c’est un peu comme poser une première action, c’est-à-dire réaliser qu’on peut agir maintenant contre les changements climatiques », a déclaré la porte-parole de l’organisation Pour le Futur Montréal, Dalie Lauzon-Vallières, en entrevue téléphonique avec La Presse canadienne.

Les étudiants tenaient aussi ainsi à riposter par cette boutade à une question d’un véritable examen du ministère qui a indigné plusieurs d’entre eux il y a quelques semaines : on leur demandait s’ils pouvaient « s’adapter » aux changements climatiques, alors que les étudiants mobilisés demandent plutôt des gestes en amont pour contrer le dérèglement climatique et non le subir, a-t-elle précisé.

L’attaché de presse du ministre de l’Éducation, Francis Bouchard, a indiqué dans un message texte qu’il ne croit pas que « l’épreuve a été portée à l’attention du ministre encore ». Il n’était pas en mesure d’indiquer si M. Roberge se prêtera à l’exercice.

L’attachée de presse du premier ministre, Valérie Noël-Létourneau, n’a pas donné suite à notre demande de renseignements.