(Ottawa) Le premier ministre Justin Trudeau s’est entretenu vendredi avec le président cubain Miguel Diaz-Canel au sujet du Venezuela, évoquant notamment « la façon dont ils pourraient travailler ensemble pour trouver une solution pacifique à la crise » dans ce pays, ont indiqué les services du dirigeant libéral canadien.

Parlant au nom du groupe de Lima, qui réunit une douzaine de pays d’Amérique latine et le Canada, Justin Trudeau a souligné l’intérêt que portent ces pays « au maintien des élections libres et équitables au Venezuela et au respect de sa constitution », selon un communiqué.

Justin Trudeau a également réitéré « ses préoccupations concernant les souffrances persistantes du peuple vénézuélien », précise le texte.

« Les deux dirigeants ont mis en relief la relation bilatérale de longue date entre le Canada et Cuba, qui est fondée sur le respect mutuel et le désir de continuer à travailler ensemble dans des dossiers d’intérêt commun », souligne le communiqué.

Les pays du groupe de Lima, qui reconnaissent l’opposant Juan Guaidó comme président par intérim du Venezuela, avaient précédemment appelé vendredi Cuba et le groupe de contact international (GCI) à participer aux efforts en vue d’une solution à la crise politique au Venezuela, au terme d’une réunion ministérielle d’urgence dans la capitale péruvienne.

L’Allemagne, la France, l’Italie, les Pays-Bas, le Portugal, l’Espagne, la Suède et le Royaume-Uni, de même que quatre pays d’Amérique latine (Bolivie, Équateur, Uruguay et Costa Rica) font partie du GCI, qui propose des « élections libres » au Venezuela après une solution négociée à la crise.

Le premier ministre canadien et le président cubain ont par ailleurs discuté de la décision des États-Unis d’appliquer pleinement depuis jeudi la loi Helms-Burton, qui ouvre la voie à des demandes de réparation de Cubains exilés après 1959.

« Le premier ministre a réitéré la position du Canada selon laquelle l’application extraterritoriale par les États-Unis de mesures unilatérales liées à Cuba est contraire au droit international », indique le communiqué.

« Le Canada défendra les intérêts des Canadiens qui effectuent des échanges commerciaux et des investissements légitimes avec Cuba », conclut le texte.