La taxe sur Netflix semblait loin des préoccupations des ministres des Finances des provinces et des territoires à l'issue de leur rencontre à Ottawa lundi.

Lorsqu'il a soulevé la question, le ministre québécois Carlos Leitao a dû se rendre à l'évidence. L'idée d'appliquer la taxe de vente au service en ligne de vidéo sur demande et à tout autre service similaire est peu populaire chez ses homologues.

À un point tel qu'ils ont tous gardé le silence lorsqu'une journaliste leur a demandé ce qu'ils pensaient de la taxation des ventes en ligne d'entreprises étrangères au Canada. Le sujet n'était pas à l'ordre du jour de la rencontre et personne, à part M. Leitao, ne voulait en discuter.

Des voix s'élèvent au Québec depuis quelques mois pour demander que la taxe de vente soit appliquée aux entreprises situées à l'extérieur du pays qui vendent des produits ou des services en territoire canadien par l'entremise du Web.

Le ministre fédéral des Finances, Bill Morneau, a répété lundi qu'il n'avait pas l'intention d'imposer une taxe à Netflix car elle pénaliserait les Canadiens de la classe moyenne, tout en évitant de donner une réponse claire sur les autres types de services numériques. Il a ajouté que son gouvernement continuerait à soutenir le secteur culturel par l'entremise de subventions.