Le succès du programme CSeries de Bombardier ne sera pas compromis si Ottawa refuse d'allonger un milliard comme lui demande l'entreprise, a convenu jeudi le ministre québécois des Transports, Jacques Daoust.

M. Daoust s'est dit «content» que le gouvernement Trudeau ait confirmé que l'entreprise a formellement demandé un investissement fédéral d'un milliard $US dans le programme CSeries. Il espère qu'Ottawa deviendra actionnaire du programme, comme l'a fait Québec à la fin octobre.

Ottawa serait un «troisième partenaire idéal», dans la coentreprise, dit M. Daoust. Mais il convient qu'une nouvelle injection de fonds publics n'est pas une condition sine qua non du succès de l'appareil.

«Même si le fédéral n'était pas là, la transaction va continuer et on pourra rassurer les marchés, a dit M. Daoust. Mais l'idéal serait d'avoir le gouvernement fédéral.»

Québec a exigé des garanties de Bombardier au moment d'annoncer sa prise de participation. Ces mesures, qui prévoient le maintien d'un certain niveau de liquidités, permettront de rassurer des acheteurs potentiels sur la capacité de l'entreprise à livrer les avions qui lui seront commandés.

Dans un scénario idéal, M. Daoust aimerait que le conseil d'administration de sept membres comprenne deux représentants de Québec, deux d'Ottawa et deux de l'entreprise. Cette stratégie permettrait d'assurer qu'aucun partenaire ne détienne un contrôle absolu sur la conduite du programme CSeries.

Le premier ministre Justin Trudeau a affirmé récemment à La Presse que son gouvernement fera connaître ses intentions d'ici au dépôt du budget fédéral, prévu le 22 mars.